En cette fin de week-end, une petite photo de grande aigrette (Ardea alba) plus communément appelée aigrette blanche ou héron blanc par les néophytes, à ne pas confondre avec l’aigrette garzette (Egretta garzetta) et encore moins avec le héron garde-boeuf (Bubulcus ibis)… Plus grande que ses cousins ardéidés, elle s’en distingue entre autre par son long bec orangé (en dehors des périodes nuptiales, qui fonce comme sur la photo ci-dessous) et par l’absence des plumes vaporeuses et filandreuses caractéristiques de l’aigrette garzette.

La grande aigrette en bref
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La Grande Aigrette (Ardea alba) est un grand oiseau blanc élancé, parmi les plus grands ardéidés, se distinguant par son envergure de 140 à 170 cm et son poids allant de 1000 à 1500 g. Reconnaissable à son long cou formant un « S » caractéristique, son plumage est entièrement blanc, la rendant aisément identifiable. Sa longévité peut atteindre 23 ans, ce qui est assez exceptionnel.
Ce grand héron arbore un plumage entièrement blanc, souligné par des « aigrettes », longues plumes ornementales présentes lors du plumage nuptial. Son bec, passant du jaune à l’orangé en période internuptiale à des teintes plus sombres lors de la reproduction, ainsi que les changements de coloration des parties nues (lores verdissant, tibias rougissant) sont des indices clés pour l’identification. La longueur de la commissure buccale, dépassant nettement l’œil vers l’arrière, est un critère distinctif infaillible.
| Caractéristique | Description |
|---|---|
| Taille | Environ 104 cm |
| Envergure | 140 à 170 cm |
| Poids | 1000 à 1500 g |
| Longévité | 23 ans |
| Ordre | Pélécaniformes |
| Famille | Ardéidés |
| Descripteur | Linnaeus (1758) |
| Nom vernaculaire | grande aigrette (français) great egret (anglais) |
| Nom scientifique | Ardea alba |
Répartition et habitat de la grande aigrette
Cette espèce est répartie en quatre sous-espèces et possède une vaste aire de répartition, allant de l’Europe aux Amériques, en passant par l’Afrique et l’Océanie. La Grande Aigrette fréquente une diversité de zones humides, autant côtières qu’intérieures, et est connue pour sa reproduction coloniale, principalement en roselière ou dans des arbustes proches de l’eau.
Migratrice pour certaines populations, elle s’adapte à des mouvements saisonniers en fonction des régions. Classée comme Préoccupation mineure par l’IUCN, l’espèce a su surmonter les menaces passées telles que la chasse pour la plumasserie, bien que la dégradation de son habitat reste une préoccupation.
Alimentation et comportement
Sociale et diurne, la Grande Aigrette se nourrit d’une large variété de proies, allant des poissons aux petits mammifères, qu’elle chasse dans l’eau ou sur terre. Son comportement de prédation, caractérisé par des mouvements lents ou des affûts immobiles, démontre sa capacité à adapter sa technique à la nature de la proie. La période de reproduction est marquée par des parades nuptiales spectaculaires, où les plumes ornementales jouent un rôle clé dans l’attraction du partenaire.
La Grande Aigrette est sociable et aime vivre en groupes. Elle occupe une grande variété de zones humides, que ce soit sur les côtes ou à l’intérieur des terres, et chasse une diversité d’invertébrés et de vertébrés, aquatiques ou terrestres. Son habitat inclut généralement des arbres utilisés comme reposoirs. La reproduction est coloniale, avec des nids construits en roselière ou dans des arbustes au-dessus ou au bord de l’eau.

Le vol majestueux de la Grande Aigrette est caractérisé par des battements d’ailes amples et lents, plus souples que ceux du Héron cendré. Son régime alimentaire est varié, incluant notamment des poissons, des campagnols et d’autres petits mammifères.
La nidification de la Grande Aigrette varie en fonction des sous-espèces et des conditions locales. Elle peut nicher de manière isolée ou en colonies, avec d’autres ardéidés ou d’autres familles d’oiseaux. La femelle dépose généralement 4 à 5 œufs bleu verdâtre ou bleu clair, incubés par les deux adultes pendant 23 à 24 jours. Les poussins, semi-nidifuges, commencent à effectuer de courts vols à l’âge de 35 à 40 jours.
Malgré les menaces historiques de l’industrie de la plumasserie et la dégradation des zones humides, la Grande Aigrette n’est pas actuellement considérée comme une espèce menacée. Des efforts sont réalisés pour restaurer et protéger les zones humides essentielles à la survie de cet oiseau majestueux et emblématique.




