La saison des amours se termine à priori chez le lièvre d’Europe appelé aussi lièvre brun (Lepus europaeus), mais il n’est pas rare en ce moment de l’apercevoir matin et soir dans les cultures fraîchement coupées, baguenaudant dans les chemins à la recherche de quelque pousse à déguster… De mœurs essentiellement nocturne, c’est surtout au crépuscule que l’on peut l’observer (photo réalisée le soir depuis la voiture. Canon EOS 5D+500/4.5, 1250 ISO, photo légèrement recadrée)
Cette année, le lièvre est fort abondant dans l’Aube. Certainement pas « grâce » à une mesure prise par l’ONCF, visant à « éradiquer le renard » (je cite) pour mesurer l’impact sur les populations de lagomorphes. Le renard se fait effectivement beaucoup plus rare cette année, mais c’est surtout du fait de la pénurie de petits rongeurs (qui a aussi impacté de manière dramatique la reproduction des rapaces, notamment les busards dont ils sont les proies principales).
Il n’en reste pas moins que les « conclusions » de cette expérience de régulation massive à l’encontre de goupil n’iront pas en sa faveur… Car il est loin de « pulluler » comme certains l’affirment !
Le Lièvre d’Europe (Lepus europaeus) en bref
Le Lièvre d’Europe, scientifiquement dénommé Lepus europaeus, se distingue dans la faune européenne par ses caractéristiques physiques et comportementales remarquables. Doté de longues oreilles terminées par du noir, d’un pelage oscillant entre le brun foncé et le brun roux, et d’une agilité exceptionnelle, ce mammifère s’inscrit comme un représentant emblématique des lagomorphes du continent.
Sa présence, évaluée et reconnue à travers divers territoires européens, souligne l’importance de sa conservation. Ce herbivore nocturne, actif toute l’année, joue un rôle crucial dans les écosystèmes terrestres qu’il habite, marqué par une reproduction prolifique et un régime alimentaire spécifique aux plantes vertes.
Caractéristiques du lièvre brun
Le Lièvre d’Europe manifeste des traits distinctifs à la fois dans sa morphologie et dans son éthologie. Adulte, il mesure de 42 à 68 cm avec une queue de 6 à 13 cm et pèse entre 3 et 6 kg. Ses longues oreilles avec des bouts noirs, son pelage de nuances variées de brun, et ses grandes pattes postérieures le distinguent nettement des espèces proches comme le Lapin de garenne. Sa biologie révèle un cycle de reproduction étendu de décembre à septembre, avec une capacité à produire plusieurs portées par an, chacune comptant de 2 à 4 petits après une gestation de 6 semaines.
Caractéristique | Détail |
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Taille | 42-68 cm + queue de 6-13 cm |
Poids | 3-6 kg |
Couleur du pelage | Du brun foncé au brun roux, flancs clairs, ventre blanc crème |
Particularités | Oreilles longues avec bouts noirs, grandes pattes postérieures |
Reproduction | De décembre à septembre, 2-4 petits par portée, plusieurs portées/an |
Alimentation | Herbivore, préférence pour les plantes vertes |
Le Lièvre d’Europe est reconnaissable à ses oreilles longues et fines terminées par un bout noir, signe distinctif majeur le différenciant du Lapin de garenne aux oreilles plus courtes sans extrémité noire. Le pelage varie du brun foncé au brun roux, avec des flancs plus clairs et un ventre blanc crème, tandis que sa queue présente une dualité de couleurs, noire dessus et blanche dessous. Ses yeux jaune foncé, conjugués à ses grandes pattes postérieures, lui confèrent une allure élancée et agile, facilitant son identification.
Habitat et reproduction du lièvre
Occupant une large palette d’habitats à travers l’Europe, le Lièvre d’Europe privilégie les milieux ouverts agrémentés de buissons. Son mode de vie terrestre et sa répartition continentale en font une espèce adaptable et résiliente. Sa reproduction est remarquable par sa fréquence élevée, permettant plusieurs portées par an grâce à une gestation de 6 semaines seulement.
Son statut évalué en France métropolitaine (sur la liste rouge des espèces menacées) souligne l’importance de sa protection et de la gestion de ses habitats, bien qu’il reste une espèce chassable.
Comportement et Alimentation
Le Lièvre d’Europe se distingue par un comportement particulièrement actif pendant la nuit et une saison de reproduction étendue, caractérisée par le bouquinage où les mâles deviennent très agressifs entre eux.
Herbivore, son alimentation se compose principalement de plantes vertes, choix alimentaire qu’il satisfait en gîtant à même le sol, dans des dépressions creusées pour l’occasion. Cette éthologie spécifique renforce la nécessité de préserver ses habitats naturels pour assurer la pérennité de l’espèce.
Comment photographier le lièvre ?
Deux espèces de lièvre sont visibles en Europe occidentale : le lièvre brun (ou lièvre d’Europe, Lepus europaeus) et le lièvre variable (Lepus timidus), que l’on rencontre essentiellement en montagne puisqu’il vit à partir de 1 200 mètres d’altitude. Plus trapu, ce dernier a la particularité de changer de pelage l’hiver, pour devenir d’un blanc immaculé afin de parfaire son camouflage lorsqu’il évolue dans la neige.
C’est bien au lièvre d’Europe que j’ai principalement consacré mes prises de vue, puisque je n’ai jamais eu l’occasion d’aller en montagne pour tenter d’immortaliser son proche cousin.
Prise de vue
Une technique relativement simple pour photographier un lièvre consiste, lorsque vous le repérez, à observer sa trajectoire : le lièvre progresse de manière assez rectiligne, typiquement le long d’une culture ou d’une lisière. Il suffit donc de le contourner si l’environnement vous le permet, et de l’attendre tranquillement, couché au sol pour vous retrouver à sa hauteur.
Avec un peu de chance, vous verrez très vite ses grandes oreilles apparaître dans votre champ de vision, et il n’est pas rare, pour peu que vous ne fassiez pas trop de bruit lors de vos déclenchements, que votre sujet passe littéralement à côté de vous à quelques dizaines de centimètres seulement.
Les attitudes à connaître
Son attitude d’alerte est comparable à celle du lapin. Redressé et « assis » sur ses pattes postérieures, il tourne généralement la tête afin d’avoir un oeil dans votre direction et reste à l’écoute du moindre bruit suspect. Tout événement inhabituel entraînera sa fuite irrémédiable. De fait, avec un peu d’habitude, un simple zoom 70-200 mm ou 70-300 mm peut suffire pour immortaliser le lièvre, pour peu que vous ayez la chance de vous trouver effectivement sur son chemin. Néanmoins, une plus longue focale permettra d’obtenir de plus beaux arrière-plans. Pensez à passer votre appareil en suivi autofocus dynamique, car le lièvre, s’il s’arrête souvent pour grignoter les végétaux, est très souvent en mouvement et il peut être intéressant de capter ces attitudes.
Lorsque la lumière déclinante du soir colore les cultures de couleurs chaudes, vous pourrez également préférer de larges vues présentant le lièvre dans son environnement. Ce sera l’occasion de réaliser de magnifiques photographies, tantôt paysages, tantôt animaliers.
Il est possible de photographier le lièvre à l’approche, mais il convient de respecter deux choses essentielles : le silence et la discrétion visuelle, notamment concernant votre position corporelle. Car l’assimilation de votre silhouette à une forme humaine debout entraînera systématiquement la fuite rapide de votre sujet. Vous progresserez donc accroupi ou couché au sol, et vous pourrez utiliser un monopode pour faciliter le port du téléobjectif et assurer la stabilité à la prise de vue.
Photographier le lièvre en bref
Habitat | Cultures, bocages |
Signes de présence | Le repérage sera généralement visuel |
Pour l’observer | Toute l’année, de préférence en soirée. Le printemps est une bonne période pour l’observation du bouquinage. |
Pour le photographier | À l’approche ou à l’affût après l’avoir contourné Téléobjectif de 200 mm ou plus, mode autofocus en suivi dynamique conseillé Camouflage par tenue neutre ou à motif camo |
Habitat | Position d’alerte, assis sur les postérieurs, signe qu’il faut cesser les déclenchements et s’immobiliser Sensible au bruit et à la position debout |
Salut Cédric,
toujours aussi agréable ton blog !
Par contre, pour info, petite erreur dans la dénomination de ton Lièvre qui n’est pas variable : le Lièvre variable vit en montagne (Lepus timidus) et change de pelage en hiver 😉 A +
Seb
Rhhhooo zut 🙂
Bon je change fissa mon texte (b… de m… il est temps que je parte en vacances !!! Lundi en route pour la Camargue !!!)
Bonnes vacances alors !
Et fais un tour au vigueirat, c’est pas la meilleure période mais tu verras des choses !
Pense à la citronelle surtout !!! 😉