Une semaine de plus sans photo de terrain… mais avec un week-end bien chargé en exposition féline ! Le travail d’élevage de chats de races nous oblige régulièrement à nous rendre dans ces concours de beauté, pour le plus grand bonheur des amoureux des chats. Pour changer un peu, voici un très joli chaton maine coon black silver tabby, qui a obtenu le Best of Best poils mi-longs (meilleur chat dans la catégorie des poils mi-longs) ; j’aurais pu vous poster une photo de notre sphynx Between, qui elle a remporté une catégorie Poils courts très disputée ^_^ mais un poilu sera préférable pour cette fois !

Canon EOS 5D + Canon 70-200/2.8 L IS USM à 95mm,
f/4.0, 1/250ème à 400 ISO
Voici quelques conseils pour réussir vos photographies en exposition féline 😉
À CONSULTER ÉGALEMENT : Pour en savoir plus sur photographier les chats…
Technique photographique : les bases
Réaliser des photographies en exposition féline ne demande pas de grandes compétences, mais requiert certaines bases simples au niveau de la prise de vue :
- toujours se placer à hauteur des sujets (règle récurrente lorsque l’on photographie des chats)
- éviter l’utilisation du flash (tout du moins en direct), sinon yeux flashy garantis !
- utiliser de grandes ouvertures pour isoler ses sujets
- privilégier les portraits
À mes yeux l’objectif idéal reste un 70-200mm lumineux et stabilisé (idéalement un 70-200/2.8), même si l’utilisation de focales fixes comme le 85/1.8 ou le 135/2 (ou équivalents) pourra s’avérer fort agréable… en faisant attention à la distance minimale de mise au point pour les portraits : une tête de chat n’est pas bien grosse ! Je préfère aussi les focales moyennes à longues, qui permettent de préserver l’intimité des exposants tout en permettant d’isoler ses sujets de manière efficace.

De manière générale les halls d’exposition ne sont jamais trop fournis en lumière, il n’est donc pas rare de travailler à f/4.0 ou mieux et à des sensibilités allant de 400 à 3200 ISO (dans les cas les plus difficiles) ; parfois les salles offrent de grandes baies vitrées qui procurent un éclairage naturel bien sympathique mais ce n’est malheureusement pas une généralité. Dans certains halls, il sera possible d’utiliser un flash cobra en indirect au plafond (d’expérience en poussant la puissance, on peut parfaitement utiliser un plafond blanc, même situé à 6/7 mètres du sol, pour éclairer de manière très homogène nos sujets ; cela vaut toujours mieux qu’un coup de flash de face qui inévitablement, rendra la photographie inutilisable à cause de la structure des yeux de nos félins préférés) même si le problème se pose moins de nos jours, avec les boîtiers hybrides très performants en haute sensibilité.

Comme toujours sur un chat, la mise au point se fera sur les yeux. Un chat est d’abord un regard, il est normal de mettre en avant ce que l’on voit surtout de lui !
Capter l’attention du chat
Sur ce point, il n’existe pas de méthodes miracles. Les propriétaires, généralement très ouverts, ne rechigneront pas à user de leur plumeau (jouet à chat) pour attirer le regard du félin. Malheureusement, beaucoup aiment faire regarder les chats en l’air, ce qui photographiquement parlant n’est pas l’idéal ^_^. Au passage, je signale qu’il est interdit de toucher les animaux !
Un moyen simple consiste (lorsque l’on est relativement prêt du chat) à déclencher une première fois, ce qui va très généralement susciter de la curiosité chez le félin visé : très vite, il va vous fixer, déclencher alors pour la « bonne » photo 😉 (technique très fonctionnelle mais qui nécessite de faire ensuite le ménage sur sa carte mémoire…)

J’utilise pour ma part une « astuce » consistant à émettre un son très aigü en pinçant les lèvres et en soufflant, ou en faisant passer de l’air entre mes dents (« imitation de la souris » si vous préférez !) : très efficace, seul le chat vous repèrera dans le brouhaha général, mais son attention ne sera acquise qu’un court instant : profitez-en !

Sortir du cliché habituel
De manière générale, les possibilités de photographies en exposition féline demeurent fortement limitées : portraits serrés, podiums… On peut néanmoins varier les plaisirs en axant son approche photographique à la manière d’un reportage en bonne et dûe forme : vues d’ensemble au grand angle, isolation d’un sujet au téléobjectif, comportement singulier de chaton, complicité entre un chat et son maître : à vous d’imaginer les scènes les plus improbables !

L’utilisation d’un ultra-grand-angle (ici un Canon EF-S 10-22mm sur EOS 20D) est obligatoire !

Par contre, éviter absolument de photographier les chats dans leurs cages (même à faces en plexiglas) !!! Attendez que les chats soient sortis de leur cage par leurs maîtres pour passer en jugement ou pour un câlin 😉

L’idéal est de fûreter dans l’exposition aux alentours des tables de jugement (attention, dans certaines expositions comme Baltard, il faut être exposant pour pouvoir y accéder !) pour saisir quelques instants de complicité entre chat et humain.


Conclusion
Très brièvement, un petit résumé des quelques conseils pour réaliser vos photos en exposition féline :
- utiliser un objectif lumineux de moyenne/longue focale (idéalement un 70-200mm ouvrant à f/2.8) ; le stabilisateur optique sera un plus
- se placer à hauteur de vos sujets
- faire la mise au point sur les yeux après avoir capté le regard du chat (les derniers appareils hybrides se chargent de cela pour vous : bien pratique !)
- ne pas utiliser de flash, en tout cas directement sur les chats
- travailler à distance en moyenne/longue focale pour ne pas déranger les exposants et mieux isoler vos sujets
- privilégier les portraits serrés si vous recherchez d’abord des photos de chats « informelles », ou adopter une approche « reportage »

En espérant que cela soit utile à tous ceux qui aiment les chats !




