Nouveau venu dans la famille, ce lévrier espagnol, appelé également galgo (en l’occurrence galga car c’est une femelle !) est de ces chiens élancés taillés pour la course, façonnés au fil des siècles par les rois pour la chasse au lièvre.

EOS 5D mark II + Canon 70-200/2.8 L IS USM à 150mm,
f/3.2, 1/1250ème, 400 ISO
Cependant, le destin n’a pas voulu que ces chiens dont la gentillesse n’a d’égale que la vitesse à laquelle ils peuvent courir (le galgo est considéré comme le deuxième carnivore le plus rapide sur Terre derrière le guépard), connaissent un sort équivalant à celui des autres chiens : les galgos, toujours utilisés pour la chasse au lièvre en Espagne (cette pratique est interdite en France depuis plus d’un siècle !), sont torturés, martyrisés, mis à mort dans les pires conditions… Les chasseurs, appelés galgeros, devant « laver leur honneur par le sang » quand le chien ne chasse pas aussi bien qu’ils le voudraient ! Ainsi, la fin de la saison de chasse en Espagne est le théâtre des pires traditions qui soient : les chiens ayant « mal chassé » sont pendus, jetés dans des puits, brûlés vifs, abandonnés après qu’on leur ai cassé les deux pattes avant, j’en passe et des meilleures…
À CONSULTER ÉGALEMENT : Pour en savoir plus sur photographier les chiens…
Notre chienne porte d’ailleurs les stigmates de ce que son ancien propriétaire lui a fait subir : oreilles coupées, bout de la queue coupée, pouces des pattes avant coupés, traces de brûlures de cigarettes un partout sur le corps… Les galgeros repoussent sans cesse les limites de la connerie, jurant que « blesser son chien fait monter l’adrénaline et le fait courir plus vite ! » Et pourtant, que de gentillesse et de douceur…
Ce blog n’est pas le meilleur endroit pour décrire ce que j’ai eu personnellement l’occasion de voir (puisque je me suis rendu en Espagne une première fois l’an passé pour accompagner une association qui sauve les galgos, afin de réaliser un reportage photo) mais en recherchant « galgo » sur les sites de vidéo, vous trouverez des horreurs face auxquelles les chinois, pourtant connus pour traiter les chiens comme du bétail, sont comparables aux Bisounours…
Une bonne adresse si vous désirez apporter votre pierre à l’édifice ou adopter un galgo, celle de l’association qui nous a confié cette chienne : Lévriers sans frontière.


