Le tournepierre à collier (Arenaria interpres) fait parti des espèces que je n’avais jamais eu l’occasion de côtoyer, et pour cause : on ne le trouve à peu près que sur les côtes bretonnes, pour ce qui concerne la France ! Son nom vient de son habitude à soulever les galets et les algues afin d’en déloger les proies dissimulées.
De retour d’une (trop courte) semaine de vacances dans le Morbihan, où malgré le peu de temps à y consacrer (vacances en FAMILLE et non vacances « photo » 😀 ), j’ai pu immortaliser un certain nombre d’espèces, notamment sur la Pointe de Penvins, près de Sarzeau (très bon coin !) : parmi elles, le tournepierre à collier 😉
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Astuce très simple pour les photographier : approcher très lentement, jamais de face (toujours donner l’impression de passer, sans les regarder), puis s’asseoir doucement dans le sable et rester immobile (utiliser idéalement une longue focale sur un monopode dans sa plus courte position). Au bout d’un moment, tout le petit monde grouillant sur la plage et les rochers avoisinants se rapprocheront inéluctablement, jusqu’à la distance mini de mise au point (4 mètres me concernant, avec EOS 5D + 500/4.5 !!!)
Des limicoles retourneurs de pierres
Le Tournepierre à collier, ou Arenaria interpres, se distingue par son aptitude remarquable à la migration et son plumage bigarré. Classé dans l’ordre des Charadriiformes et la famille des Scolopacidés, cet oiseau de rivage, décrit par Linnaeus en 1758, symbolise l’adaptabilité et la diversité des écosystèmes côtiers.
Avec une taille de 26 cm, une envergure de 50 à 57 cm, et un poids variant de 80 à 110 g, ce petit échassier possède une longévité pouvant atteindre 20 ans, témoignant de sa résilience dans des habitats souvent changeants.
Principales Caractéristiques
Le Tournepierre à collier arbore un plumage distinctif noir, blanc et marron-roux, une tête et un cou noir et blanc, ainsi qu’un bec court et légèrement retroussé. Ses pattes, de couleur rouge orangé, sont plutôt courtes, lui conférant une démarche caractéristique.
Cet oiseau migrateur, qui peut atteindre l’Afrique Tropicale, est très sociable et peut être observé en grand nombre, notamment sur les côtes européennes en fin d’été.
Caractéristique | Détail |
---|---|
Taille | 26 cm |
Envergure | 50 à 57 cm |
Poids | 80 à 110 g |
Longévité | 20 ans |
Habitat | Littoral, toundra côtière |
Alimentation | Omnivore (mollusques, crustacés, vers marins, graines, insectes) |
Identification et Caractéristiques Physiques
Le Tournepierre à collier, reconnu pour son plumage bigarré, conjugue harmonieusement les teintes noir, blanc, et marron-roux, offrant un spectacle visuel unique. La poitrine noire contraste avec le ventre blanc, tandis que le dos présente un mélange noir et marron.
En vol, ses ailes dévoilent une palette de couleurs similaire, ajoutant à sa beauté naturelle.
Habitat et Reproduction
Cet oiseau fréquente les littoraux toute l’année, se déplaçant entre la toundra côtière pour la nidification et les rivages rocheux pour l’hivernage. Fidèle à son territoire, le Tournepierre à collier construit un nid simple garni de débris végétaux où la femelle pond 4 œufs. La couvaison dure de 22 à 24 jours, et les poussins, nidifuges, prennent leur envol dès le vingtième jour.
Statut IUCN : Préoccupation mineure, reflétant une population globalement stable, bien que vigilante quant à la préservation de ses habitats.
Comportement et Alimentation
Le régime omnivore du Tournepierre à collier s’adapte à son environnement. Il se nourrit principalement de mollusques, crustacés, et vers marins, mais ne dédaigne pas les graines et les insectes à l’intérieur des terres. Son comportement alimentaire, qui consiste à retourner pierres et algues, est à l’origine de son nom évocateur. Ce limicole est également connu pour sa grande capacité migratoire et sa sociabilité remarquable.
Le Tournepierre à collier illustre la complexité et la richesse des écosystèmes côtiers, soulignant l’importance cruciale de la conservation des habitats naturels pour la survie des espèces migratrices. Sa présence rappelle la beauté de la biodiversité et la nécessité d’actions concrètes pour sa préservation.