Bien que je ne sois pas un grand consommateur de parcs animaliers, passer un peu de temps à observer et photographier des animaux sans « efforts naturalistes » ne me dérange pas. Invité à découvrir le Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes, je n’ai pas hésité 🙂

Un parc intégré dans son environnement
À CONSULTER ÉGALEMENT : Pour en savoir plus sur les oiseaux…
Situé aux abords de la ville de Villars-les-Dombes, le Parc des Oiseaux couvre une vaste étendue constituée d’un étang principal autour duquel le promeneur évolue, enjambant des rus et longeant de petits étangs, faisant ainsi son petit tour du monde des oiseaux. Une attention toute particulière a été apportée à l’intégration paysagère de certains points de vision, dans le but de reproduire le plus fidèlement possible les différents milieux de chaque espèce.

La pointe du parc, appelée la Petite Dombe, s’intègre dans le paysage local et offre à notre vue un milieu typique des étangs qui agrémentent la région : roselières à phragmites, joncs et saules.

Je regrette juste que l’ensemble du parc ne bénéficie pas de la même attention esthétique, même si l’autre richesse du site est indéniablement la diversité botanique offerte au visiteur.

J’ai par contre apprécié le « jardin aux oiseaux », ce petit site qui explique de manière très constructive comment établir un jardin accueillant pour nos amis ailés. Des plantes et arbustes classiques, mais habilement agencés et bien documentés !
Des animaux bien préservés
S’il y a une chose que je déteste dans les parcs animaliers, c’est de constater que certains animaux sont enfermés dans de mauvaises conditions (et c’est pour cette raison que je déteste visiter les zoos de manière générale…) ; force est de dire que le Parc des Oiseaux, au-delà de ses engagements dans la préservation de certaines espèces de part le monde, m’a conforté avec des animaux dans de bonnes conditions – je n’ai pas vu un seul oiseau blessé – même s’il faut garder à l’esprit qu’une cage reste une cage : les volières sont pour la plupart vastes (mais toujours trop petites à mon goût !) et permettent aux animaux d’évoluer relativement librement.

Je rêve secrètement d’un parc où les grillages ne seraient pas visibles (et pas seulement pour le confort du photographe que je suis !) et les grandes volières sont un premier pas en ce sens.

Biodiversité : entre animaux captifs et animaux libres
Si les spécimens les plus exotiques sont effectivement captifs (le plus souvent dans de grandes volières où le visiteur évolue, parfois en cage), une grande quantité d’oiseaux sont totalement libres de leur mouvement, à la manière du Parc de Pont de Gau en Camargue.

Mais ici, ce ne sont pas les flamants ou les hérons qui abondent, mais les canards : quasiment toutes les espèces françaises sont représentées, et bien entendu accompagnées de très nombreuses espèces exotiques ou lointaines.

Très nombreuses sont également les espèces (locales) d’oiseaux d’eau : les gallinules (poules d’eau) sont certainement les plus courantes, et sont accompagnées de très nombreuses autres espèces (notamment quelques grèbes). En soirée, elles laissent place aux lapins (farouches !) qui pointent le bout de leur nez dans les chemins du parc. Les plus observateurs remarqueront ici ou là un écureuil de passage, et les chants des passereaux qui hantent les arbres et arbustes du parc.

Et le photographe dans tout ça ?
Le photographe naturaliste que je suis affectionne les photos « nature », où tout objet humain n’est pas le bienvenu. Force est de dire que le parc ne se prête pas toujours à ce type de photo (à cause des infrastructures du parc : grillages, enclos, etc.) même s’il reste dans l’ensemble parfaitement « exploitable » photographiquement parlant !
J’ai donc opté tantôt pour des gros plans de manière à mettre en avant les particularités morphologiques de certaines espèces (parfois fort surprenantes), tantôt pour capter un comportement, à l’image de ces deux aras hyacinthe, se toilettant mutuellement.


Des plans rapprochés permettent aussi de rechercher les formes et graphismes, notamment sur certains oiseaux s’y prêtant fort bien : les flamands roses ou les pélicans sont de ceux-là !

Il est aussi possible de jouer avec l’environnement pour tenter de retranscrire tant bien que mal certains oiseaux dans un environnement naturel (photographiquement parlant !) ; une chose rendue possible par l’usage d’un téléobjectif (nb : toutes mes photos, à l’exception des paysages, ont été réalisées avec le Sigma 120-300/2.8 OS, solution idéale utilisée parfois avec un multi x1.4 ou un doubleur)


Le meilleur moment reste la fin d’après-midi, et si vous avez la chance de pouvoir vous y rendre le vendredi, il est possible de rester un peu plus tard dans le parc, jusqu’à 21h00 : de quoi profiter des belles lumières de fin de journée, et de jouer avec les clairs-obscurs !

Le Parc des Oiseaux en bref
S’il ne constitue pas un « spot » aussi intéressant que Pont de Gau (Camargue) pour le photographe naturaliste pur et dur, le Parc des Oiseaux n’en reste pas moins une sortie sympathique à faire en famille, avec de bonnes possibilités créatives. La présence de très (trop !) nombreuses espèces d’oiseaux permet notamment de réaliser des clichés sympathiques et faciles.
Le naturaliste ne restera pas sur sa faim, étant donné la biodiversité offerte en matière d’avifaune et de botanique (vraiment exceptionnelle). Cependant, les ornithos purs et durs seront peut-être déconcertés, ne serait-ce que par le mélange des genres entre oiseaux européens et oiseaux exotiques : il est très vite difficile d’identifier par exemple les très nombreux canards que l’on croise un peu partout dans le parc, et les amateurs de faune européenne (comme moi) seront quelque peu dérangés par les espèces les plus lointaines qui sont présentées, même si elles valent vraiment le détour (les volières thématiques et notamment celle sur le Pantanal sont excellentes : on y passe vite beaucoup de temps !)
Concernant l’hébergement : j’ai bénéficié d’une tente « toile et bois » au camping Indigo (4 étoiles) à proximité du parc. Super bien installé, camping très propre et calme, personnel sympa…
Concernant la restauration : bonne qualité également avec des tarifs très abordables au vu des quantités servies, même si cela reste de la restauration collective concernant le parc (à titre de comparaison, le niveau culinaire est nettement plus élevé que dans les parcs d’attraction, par exemple !) ; le dîner au restaurant du camping était excellent 🙂
Le site officiel du Parc des Oiseaux : https://www.parcdesoiseaux.com
Prévoir dans l’idéal une longue focale assez lumineuse (300/4 ou mieux) ou un zoom, sur un boîtier supportant bien les hautes sensibilités du fait de certaines zones très ombragées. Pour photographier au mieux les canards au sol, prévoir un pantalon ne craignant rien (pour toujours se placer à hauteur du sujet !)
Préférer la fin d’après-midi, idéalement le vendredi (fermeture « nocturne ») ou un temps nuageux, car la lumière en journée est souvent très, très dure.
Ce que j’ai aimé :
- Très nombreuses espèces présentées, rarement en cages
- Approche aisée des animaux
- Intégration paysagère de certains sites
Ce que j’ai regretté :
- Des volières jamais assez grandes pour le photographe
- Encore trop d’éléments « humains » (sur ce point, seul le Parc du Bayerischer Wald en Bavière m’a contenté à ce jour…)
- Les meilleures lumières pour la photographie arrivent à l‘heure de fermeture (sauf le vendredi !)




