PHOTO : Geai fini en feu d’artifice !

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Avec un poil de retard, ma dernière photo : un geai des chênes (Garrulus glandarius) au bain, qui m’offrit en un feu d’artifice étincelant au soleil, les dernières séries de photographies de mon périple hongrois…

Geai s’ébrouant dans son bain
Geai au bain (cliquez pour agrandir)
EOS 5D mark II + Sigma 500/4.5 EX HSM,
f/5.6, 1/800ème, 1600 ISO, -1 EV

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Le geai des chênes, un oiseau extraordinaire

Le Geai des chênes (Garrulus glandarius) est un oiseau singulier au sein de la famille des Corvidés, en raison de son plumage bigarré et de son comportement caractéristique. En Europe occidentale, c’est la sous-espèce « glandarius » que nous côtoyons principalement, sous-espèce présente en Europe du Nord et en France, et qui fait partie des 34 sous-espèces recensées à travers le monde.

Plumage et morphologie : une singularité chez les corvidés

Contrairement aux autres membres des Corvidés, le Geai des chênes arbore un plumage aux teintes variées. La tête présente des nuances de roux et de rose vineux, tandis que le manteau et les scapulaires sont plus pâles. La face blanchâtre contraste avec les moustaches noires sous les yeux et les fines stries noires sur le front et l’avant de la calotte. L’iris est d’un blanc bleuté, et le bec noir est relativement court.

Le panneau alaire est particulièrement distinctif : les couvertures primaires et les grandes couvertures externes sont bleu ciel et barrées de bleu sombre, formant une tache bleu vif. Les bases des cinq rémiges secondaires les plus externes créent un net panneau blanc sur fond noir. Les rémiges tertiaires internes affichent une teinte châtain vif.

Le Geai des chênes est une espèce très polymorphe, avec 34 sous-espèces répertoriées. Bien que présentant des variations de teinte, notamment au niveau du manteau et de la calotte, chaque sous-espèce reste aisément identifiable.

Le chant caractéristique du geai

Le répertoire vocal du Geai des chênes est riche et varié, bien qu’il ne puisse être qualifié de chant. Le cri le plus fréquent est un « krreehh » sonore et éraillé, souvent accompagné de variantes telles que « heinh » ou « reinh ».

Le geai est également capable d’imitations parfaites, notamment celle de la Buse variable.

Habitat : essentiellement forestier

Le Geai des chênes est un oiseau forestier durant la période de reproduction, fréquentant tous types de forêts. En Europe occidentale, il privilégie les forêts de feuillus en plaine ou moyenne montagne. Hors période de reproduction, son habitat s’élargit aux milieux semi-ouverts, bocages, jardins, vergers, zones agricoles et parcs urbains.

Le comportement du geai des chênes

Le Geai des chênes est un oiseau farouche vis-à-vis de l’Homme, préférant garder ses distances. Il émet des cris d’alarme en présence d’un prédateur ou lorsqu’un humain pénètre sur son territoire. Monogame, il niche en couples territoriaux.

Pour le photographe animalier, le geai n’est pas franchement un allié : ce dernier est toujours enclins à indiquer alentour toute présence d’humain repéré, alertant ainsi les éventuels sujets en cours d’approche !

Une alimentation variée mais saisonnière

Au sein de l’ordre des Corvidés, le Geai des chênes se révèle être un omnivore accompli, tirant profit de diverses sources de nourriture au fil des saisons. En effet, les graines constituent une ressource alimentaire précieuse en période hivernale.

Parmi celles-ci, les glands, dont notre oiseau tire son nom vernaculaire, représentent jusqu’à 50 % de son alimentation estivale. Cependant, d’autres graines telles que les faines, les graines de conifères en altitude et les céréales après la moisson sont également consommées. Les fruits sont également appréciés en fin de saison.

Au printemps, la part animale de son régime alimentaire prédomine, profitant de l’abondance des ressources disponibles. Ainsi, les invertébrés de toutes sortes, tels que les insectes et leurs larves (chenilles de papillons, coléoptères, etc.), sont largement consommés, de même que de petits vertébrés terrestres, tels que les lézards et les amphibiens. La prédation très occasionnelle d’œufs et de poussins de petits passereaux est souvent exagérée, servant d’argument fallacieux pour en faire un « nuisible » aux yeux des chasseurs.

Sa reproduction : un oiseau territorial

Les Geais des chênes nichent en couples territoriaux. La nidification est arboricole, le nid étant généralement construit à plus de trois mètres de hauteur, contre le tronc d’un arbre au départ d’une branche. Il est formé d’une assise de brindilles et branchettes de 35 à 40 cm de diamètre, pourvue en son centre d’une coupe profonde finement tapissée de radicelles.

La ponte est abondante, avec une moyenne de 5 à 7 œufs de couleur vert pâle, tachetés de vert sombre à gris-vert. La période d’incubation dure 16 à 17 jours, assurée par la femelle, tandis que les deux parents nourrissent les poussins pendant les trois semaines passées au nid. Les jeunes deviennent indépendants à l’âge de 7 à 8 semaines, et les Geais des chênes élèvent généralement une seule nichée par an.

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