
La recrudescence d’affaires liées à la vente d’images à bas prix m’a décidé à en remettre une couche (pour celles et ceux ne me suivant pas sur Twitter) à l’encontre de ces banques d’images que l’on nomme microstocks, à l’image de Fotolia (la plus connue en France, car créée par des « entrepreneurs » français… bien loin de notre territoire et de nos lois évidemment !)
Afin de ne pas réécrire un roman et d’aller à l’essentiel, j’ai donc décidé de succomber à la mode des « 10 raisons pour… » : suivez le guide anti-microstock !
À CONSULTER ÉGALEMENT : Pour en savoir plus sur la vente de photos…
- 5 bonnes raisons de ne pas alimenter les microstocks
- 5 bonnes raisons de ne pas acheter en microstock
- 1. Vous n’avez aucune garantie sur l’origine des images
- 2. Vous n’avez aucun recul quant aux usages déjà faits des images que vous achetez
- 3. Vous n’avez aucune garantie quant à l’indexation des photographies
- 4. Vous perdez du temps à rechercher vous-même vos images
- 5. Vous ne contribuez pas à l’action sociale et au respect des lois
- BONUS : la 11ème raison de ne plus travailler avec les microstocks
5 bonnes raisons de ne pas alimenter les microstocks
Le microstock est parfois encensé comme la solution « miracle » pour vendre ses photos lorsqu’on est amateur, et parfois même comme supplément pour le professionnel. S’il existe effectivement quelques photographes qui dans le lot arrivent à en retirer de substantiels revenus (on parle de plusieurs milliers d’euros par mois), il faut garder à l’esprit que cela ne concerne qu’une infime minorité de personnes, qui auront passé des centaines d’heures de TRAVAIL pour alimenter leur bibliothèque !
Voici 5 bonnes raisons de ne pas tomber dans le piège du microstock :
1. Vous allez toucher des clopinettes !
Eh oui : quand on « débute » sur un microstock, on est débutant, on vend donc au ras des pâquerettes ! La plupart de ces banques d’images fonctionnent « au mérite » (dit-on), autrement dit, même si vous sortez les plus belles images du monde, vous ne toucherez que le minimum au moins le temps des premières ventes : à partir de 0.38€ par vente chez Fotolia (par exemple), et avec une moyenne autour de quelques euros (et je suis gentil).
À titre de comparaison, le prix de vente moyen dans une agence traditionnelle est d’environ 80 € aujourd’hui, et pour ma part j’ai déjà cédé des droits à 1500 € / photo 😀 (faites le calcul : ça en fait des ventes en microstock !!!)
2. Vous allez être noyé dans la masse !
Faisons un rapide calcul avec Fotolia (c’est pareil avec les autres microstocks, sinon pire) : il y a aujourd’hui probablement plus d’un million de contributeurs (on était à plus de 900 000 début 2010) ; une simple division du nombre de photos vendues mensuellement et ça nous donne un chiffre moyen de… 38 photos vendues par an, par contributeur ! En d’autres termes : la promesse d’un grand nombre de ventes pour rattraper les prix ridicules est une belle illusion !
3. Une photo est toujours vendue une seule fois par client !
Eh oui : contrairement à une photo vendue en « droit géré », une photo cédée via un microstock peut être utilisée ad vitam eternam par l’acquéreur ! Et si l’acheteur est un groupe de presse (ou une agence de communication), votre photo ira enrichir son fond photographique et sera utilisée librement ensuite dans toutes ses publications…
En droit géré (comme le Code de la Propriété Intellectuelle l’oblige en principe), l’auteur d’une photo est rémunéré pour chaque utilisation, pas simplement pour avoir « mis à disposition un fichier » !
4. Vous n’avez strictement aucun contrôle sur le devenir de vos images !
Vos photos peuvent être utilisées pour tout et n’importe quoi, et pire encore : vous n’en avez aucune visibilité, puisqu’il est impossible de savoir qui achète l’image, ni pour quelle utilisation.
Quelle « joie » pour vos proches qui vous ont servi de mannequin, de se retrouver sur des campagnes de publicité pour des petites pilules bleues ou pour la promotion de médicaments contre les fuites urinaires ! Et pour les photographes de nature : quel bonheur de voir vos photos de sanglier ou de chevreuil utilisées pour des pubs dans des magazines de chasse, avec un viseur sur la tête !
5. Vos photos vendues en microstock sont perdues à jamais !
Comme vous n’avez aucun contrôle sur le devenir de vos images diffusées en microstock, il vous est impossible de récupérer (si un jour vous vous décidez à changer d’avis) vos photos pour repasser vers un mode de diffusion plus traditionnel.
Pire : comme vous n’avez aucune visibilité sur ce pour quoi elles ont été utilisées, il vous sera impossible de les revendre en direct ensuite sans prendre de gros risques vis-à-vis de vos clients !
Liens intéressants [ 1 ]
5 bonnes raisons de ne pas acheter en microstock

La banque d’image discount, ou microstock, se targue de faire concurrence aux vraies agences photo (par exemple pour la photographie de nature : Bios Photo ou Naturimages) ; or, côté acheteur, si les tarifs sont effectivement à l’avantage du microstock, il en va tout autrement en matière de qualité (je ne parle pas forcément qualité d’image… quoique : ça dépend des thématiques !) et surtout de sécurité !
Voici 5 bonnes raisons d’éviter les microstocks lorsque l’on fait un usage professionnel de photographies :
1. Vous n’avez aucune garantie sur l’origine des images
Il suffit pour en prendre conscience, de lire simplement les clauses d’utilisation d’un microstock comme Fotolia (les autres sont pareils, je vous rassure) : le microstock ne vous garantit en aucun cas, que les photos qui vous sont vendues sont EFFECTIVEMENT libres de droit (droits à l’image, mais également… droits d’auteur !!!), et ça, ça peut coûter trèèèèès cher !
Liens intéressants [ 1 ]
2. Vous n’avez aucun recul quant aux usages déjà faits des images que vous achetez
Vous auriez l’air malin si votre principal concurrent utilise la même image, au même moment… Ou pire : que cette belle image que vous venez d’acheter quelques euros, se retrouve sur une campagne de publicité pour vanter des petites pilules bleues !
Liens intéressants [ 1 ] [ 2 ] [ 3 ]
3. Vous n’avez aucune garantie quant à l’indexation des photographies
Et plus particulièrement sur les photographies sur des thématiques dites « de niche », typiquement la photographie animalière au sens large ! Les exemples ne manquent pas, et il suffit de voir la tronche des « chats persans » sur Fotolia et consort pour comprendre que l’indexation des images n’est (vraiment) pas le point fort des microstocks 😉 ; une agence traditionnelle spécialisée contrôle TOUTES les images, qui sont indexées par de vrais iconos, très souvent de formation scientifique avec chacun leurs domaines de prédilection !
4. Vous perdez du temps à rechercher vous-même vos images
Là où il suffit de demander à un photographe auteur ou à un icono dans une vraie agence pour obtenir rapidement une sélection d’images dont le contenu est « certifié », vous vous fadez vous-même votre propre recherche sur le site du microstock, avec tous les risques énumérés ci-dessus qui se cumulent !
5. Vous ne contribuez pas à l’action sociale et au respect des lois
Eh oui : si les gros microstocks sont installés aux USA (même Fotolia, pourtant créée par des français), ce n’est certainement pas par hasard ! Quid des contributions sociales en principe dues aux auteurs, des droits liés au Code de la Propriété Intellectuelle (droit de paternité, droit de repentir, etc.), j’en passe et des meilleures ? Non : tout cela « n’existe plus » avec les microstocks !
BONUS : la 11ème raison de ne plus travailler avec les microstocks
Je ne pouvais clore cet article sans dénoncer un dernier « détail » dans le business plan des microstocks : les photos étant utilisées librement (quasiment) par leurs acquéreurs, il est alors TRÈS facile d’en retrouver en HAUTE DÉFINITION sur le web, moyennant une petite et très simple astuce dans Google Images !
Partons du postulat qu’il existe des abonnés à ces sites qui diffusent sur le web les images sans même les redimensionner ni renommer les fichiers (pourquoi s’emm… hein ?). Il suffit alors, via vos moteurs de recherche préférés (perso j’aime bien Google Images) d’indiquer en supplément du sujet recherché le nom du microstock tel qu’il est donné au niveau des fichiers (par ex. « fotolia » pour Fotolia ou « istock » pour iStockPhoto), et de filtrer par tailles d’images !
Démonstration avec des images « corporate » ici ou ici (je ne donnerai pas la syntaxe exacte à utiliser, nous vrais photographes nous en foutons royalement… sauf pour retrouver nos propres images ! Si toutefois vous êtes utilisateur de microstock et que vous voulez tester sur vos photos, contactez-moi…)

En d’autres termes : comme il n’existe aujourd’hui aucun moyen de contrôler qui a acheté quoi sur les microstocks, n’importe qui peut utiliser ces images sans devoir rendre de comptes à personne puisqu’il n’y a aucun moyen de prouver qu’elles n’ont pas été achetées (en tout cas pas pour le photographe ! Et soyons clairs : les microstocks, eux, s’en contrefoutent…)
Très intéressant ton article et le bonus est une tuerie ! 🙂
Je rejoins votre avis 🙂 par ailleurs je confirme le faite que la rémunération est plus qu’inintéressante pour un photographe amateur.. Ne vous attendez donc pas a vous payer un salaire avec ce type de solutions ^^
Voila un article fort intéressant que chaque photographe devrait lire et partager.
Article qui devrait permettre à certains de mieux comprendre pourquoi tant de photographes mettent la clé sous la porte.
As tu transmis cet article à nos ministres et autres élus qui vantent les avantages des microstocks et les utilises pour illustrer leurs sites qui coutent des milliers voir des millions d’€ à concevoir.
Chez les graphistes nous avons les mêmes problèmes avec les plateformes à la noix (genre le logo à 300€ avec 15 propositions), mais riens n’y fait, les gens sont attirés avant tout par le prix, jusqu’à ce qu’un problème leur arrive.
Quand aux gens qui alimentent ces plateformes, ils ne réfléchissent qu’à très court terme et pensent « qu’au pire » ça ne coute rien et ça pourra leur rapporter quelques euros. Ils ne se rendent pas compte que si un jour ils veulent vivre de ce métier, ils ne le pourront plus. Mais bien souvent ce sont des hobbyistes qui n’en n’ont rien à foutre et ne comprennent pas les enjeux.
Je travaille dans une grosse agence de pub et web, et notre service juridique est formel : interdiction d’utiliser autre chose que les stocks approuvés par eux, et SURTOUT interdiction d’utiliser les microstocks dont Fotolia : trop d’incertitude et de risques juridique, on ne peut pas se le permettre.
Salut,
C’est une très bonne idée d’en remettre une couche.
Sur le blog Mac and Photo, le dernier article traite de la protection des photographes : ça doit compléter ton article. Voici le lien : http://www.paj-photographe-auteur-journaliste.org/
C’est la vie… c’est triste mais c’est comme ca.
Faites vous vos courses chez les petits commerçants ou dans les grandes surfaces ?
Et vous photographes achetez vous votre materiel au prix attractif sur le net ou bien au prix fort pour faire vivre la boutique de votre ville ? idem pr les tirages ?
Pour tout ce qui touche à l’achat / vente dans n’importe quel domaine on pourrait trouver ces mêmes arguments en comparant le low cost et la qualité.
Et pourtant dans votre vie de tous les jours quel choix faites vous ?
Hum, ça n’a rien à voir, acheter sur internet sur des sites fiables ne t’expose pas à des problèmes juridiques. Acheter sur les microstocks c’est un peu comme acheter sur ebay sans savoir si le produit est volé ou non.
Exactement ! J’ai d’ailleurs précisé que les tarifs étaient les seuls avantages pour les microstocks.
Dans la vie de tous les jours, « low cost » ne signifie pas toujours « c’est d’la merde » : c’est d’ailleurs de plus en plus souvent le contraire dans l’alimentation ! Je le sais pour être un farouche opposant à l’huile de palme (entre autres daubes qu’on essaye de nous faire avaler depuis des années) : les plus gros utilisateurs, ce sont les grandes marques !
Pour le reste, je ne suis pas le seul à privilégier dès que c’est possible les services, producteurs et artisans locaux, car finalement, dans 95% des cas : ils sont moins chers !
Pour les images, le problème est radicalement différent : on parle de biens immatériels. La « qualité » d’une image ne passe pas seulement par la qualité de ce qu’elle représente, mais également par l’identification de ce qu’elle est censée représenter, et par les aspects légaux qui y sont liés. Et là, les microstocks, c’est d’la merde, point barre !
Excellent article, que je vais diffuser. Ces précisions sont extrêmement importantes, car je me suis retrouvé récemment en concurrence avec l’un de ces sites, et j’ai perdu le marché faute d’arguments. LA prochaine fois, j’aurais des cartouches, merci !
Bravo Cédric!
Trés bon article.
Ci joint un lien pour compléter le sujet:
http://passionplus.free.fr/page60/page60.html
A Lire et a Relire, à Suivre et à faire Suivre….
Cordialement
Franck
Salut Cédric
Super cet article, un bon lien à envoyer aux personnes qui te répondent, merci vos photos sont très belles mais je « travail » avec fotolia…
Après, tu as des photographes qui vendent sur fotolia, des graphistes qui achetent sur fotolia mais aussi et on en parle peut-être moins, des clients qui veulent toujours un site, une conception graphiste, une illustration toujours moins cher et qui imposent ce système pas cher. Il faudrait leur dire à eux aussi les bonnes raisons de ne pas acheter pas cher…
Sinon pour ton point n°11, j’y avais jamais pensé, peut-être que fotolia & co se tirent une balle dans le pieds avec toutes ses images hd disponibles sur google, estampillées fotolia et gratuites du coup.
Très bon article.
Je ne suis pas directement concerné mais j’ai eu souvent la forte tentation de m’inscrire sur fotolia.
Merci à Jean-François Vibert d’avoir relayé l’article, et merci Cédric de l’avoir rédigé.
Je fais tourner sur Facebook
Fabrice
Excellent article sur un sujet sensible!
je le citerai, avec un lien sur mon blog, avec votre permission?
bravo pour votre travail au passage!
Pas de soucis Nicolas 🙂
Encore une très bonne synthèse. L’indexation des photos dans les microstocks est lamentable. Sur une requête toute simple comme « abeille », on trouve de tout: guêpes, mouches à rayures (syrphes), et quand même de vraies abeilles.
On parle de plus en plus du risque que prend le client (que ce soit en termes juridiques, ou en terme de crédibilité liée à des indexations erronées ou à la diffusion non contrôlée d’une même photo) en achetant dans ces microstoks: une lueur d’espoir pour reconnaître à nouveau le travail des photographes et des agences?
Pertinent, argumenté, précis, imparable, d’utilité publique: merci et bravo Cédric.
C’est un très bon article qui mérite une bonne pub!
Le gros problème c’est que beaucoup on envie de leur petit moment de gloire, et vendre leur photo leur donne l’impression d’être « photographe ».
C’est bien dommage, car souvent une petite explication sur les problèmes que ce genre de commerce génère et la plupart comprennent très bien.
Bonjour Cédric,
encore un très bon article que je vais relayer bien sur.
Cet article risque de décevoir certains qui voulaient faire fortune avec ces méthodes !
Dans le genre, il y a un ebook qui traîne sur le web (je ne le citerai pas pour ne pas lui faire de pub) qui promet la richesse avec ce genre de combines en carton. Comptez au moins 30€ pour acquérir ce document !
Tous ca pour dire qu’il existe encore des « légendes » incroyables autour des microstock. Ton article à le mérite de clarifier les choses.
Je l’espère. Et ne vous inquiétez pas : je ne ferai pas un ebook à 30 € pour expliquer que les ebooks à 30 € qui promettent la fortune, c’est du FLAN 😀
Domage, tu pourrais faire fortune 🙂
Une superbe analyse du problème !!!
Je comprends tout à fait ta vision des choses. Après, malheureusement, ces gros sites ont plus de visibilité et attirent donc plus de photographes.
Pourrais-tu nous donner une liste de véritables agences d’image dans lesquelles on pourrait avoir pleinement confiance? (autres que pour le domaine Nature)
D’avance, merci.
Bonjour Khalil
Je pense que tu trouveras une liste relativement exhaustive ici : http://www.pixpalace.com/index.php/fr/pixpalace/agences-photos
😀
Très instructif comme article,tu perd donc toutes tes droits,pour qq. centimes. Mais pourquoi les gens mettent encore leur photos?
C’est si tentent que ça?
hj
Bravo Cédric pour cet article que je vais partager immédiatement sur ma page pro facebook.
Notre profession s’est véritablement « amateurisée » et cela est devenu quasi impossible de vendre une image à un prix cohérent aujourd’hui.
Les causes sont multiples mais celle que tu développe ici est certainement la principale.
Steph
Le bonus est fabuleux à lui tout seul!
Pour une fois que cette histoire est bien exprimée, je ne vais pas me priver de faire circuler moi aussi.
Bonjour et merci pour ce récapitulatif très clair !
Je le fais suivre aux quelques personnes qui me disent travailler / avoir travaillé avec ce genre de sites…
Il de plus fera à coup sûr partie des liens mensuels sur mon site !
Bravo et bonne continuation 🙂
Excellente démonstration. Quand bien même l’utilité « alimentaire » de ces microstocks peut être véritable pour certains, sur le long et même le moyen terme, le danger est certain.
D’où, je pense, l’intérêt des sites où l’on vous laisse libre d’organiser vos ventes : c’est rare et plus difficile puisqu’il faut se faire connaître et ressortir de la masse. Mais, même si j’ai peu d’exemples, certains y arrivent il y a donc des méthodes qui fonctionnent (et j’en vois un ici qui a commenté qui s’en sort pas mal si je ne m’abuse…)
Merci pour cet article instructif.
Getty Image et son partenariat avec flickr démarche pas mal de photographe, mais peut on parler à ce moment là de microstock ?
Merci Cédric pour cet article.
On y voit plus clair dans leurs magouilles. Un article à relayer un peu partout.
Entièrement d’accord !
Merci « d’en remettre une couche »
Nathalie K.
à l’attention de Khalil pour des agences images de confiance :
SNAPIG : Agences Photographiques d’Illustration Générale
http://www.snapig.com/fr/adherents.php
Ouaip, totalement d’accord. J’ai même eu un mag qui m’a clairement dit pourquoi acheter un cliché 70€ alors que l’on en trouve à 2€ sur le net. Ces microstock tuent encore plus notre métier. Et cela m’attriste sévèrement.
A bon entendeur…
Très interessant. Une evidence pour ceux qui connaissent le metier, mais encore trop d’icono qui utilisent cette offre.
Petit hic : les pubs google en haut de page avec shutterstock, getty images (istockphoto). ca fait tache avec l’intention de l’article …. mais ca remunere le blog …..
…et ça coûte aux banques d’images !
Étrange car il me semblait bien avoir filtré Fotolia, iStock et Shutterstock au niveau d’AdSense : je vais vérifier.
Merci pour cet article complet et synthétique à faire circuler …
très intéressant
j’avais déjà entendu parlé du « revers de la médaille » des banques d’images comme avec Getty et Flickr
voir dans ce billet par ex : http://www.leblogdelamechante.fr/blog-mode/getty-images-flickr/#more-5950
mais je n’imaginais pas que ça prenait une telle ampleur…
Bonsoir Luna
Merci pour votre passage et pour ce lien/témoignage intéressant qui, même s’il n’est pas en rapport réellement « direct » avec les microstocks, se base sur le même principe : le crowdsourcing !
Salut Cédric,
Une nouvelle qui va te faire hérisser les cheveux sur la tête.
http://www.photographie.com/?pubid=106163&secid=2&rubid=9
Cordialement
Franck
Salut Franck
Oui, j’ai vu / lu cela… L’UPP devrait (si ce n’est déjà fait) « signaler » à nos chers ministres l’absurdité de ce « prix » !
Pour ce qui est de mes cheveux, plus de risques 😉
Bonjour,
Ton site est très intéressant et j’apprécie tes photos. Je viens de publier un article qui fait écho au tien concernant les banques d’images. Tu peux le découvrir ici : http://www.istaota.fr/ista3/les-editos/200-lelysee-montre-lexemple-.html
Je me suis aussi autorisé à citer ton article.
Amitiés photographiques,
Bonsoir Guillaume L
Très intéressant article, et l’Élysée épinglé au passage ! Comble du ridicule, ils ont balancé… les hautes définitions directement dans l’article !!!
>>> c’est lentissime à télécharger (j’habite à la campagne et mon ADSL plafonne à 1.5 MBits/s en débit de crête)
>>> les images sont « libres » si j’ose dire d’utilisation (puisqu’aucun microstock ne peut certifier quel usage est fait des images, et qu’il est donc impossible pour leur auteur de vérifier !… CQFD)
Du foutage de gueule !
Effectivement, j’aurais pu être prévenant avec les Internautes et signaler que les images sont en haute définition et donc que la page est hyper longue à charger. Cela démontre en tout cas que tu avais vu juste concernant l’utilisation de Google pour détecter les images de ces stocks qui sont publiées sans être renommées et redimensionnées. Tout cela crédibilise complètement ton propos et justifie la prudence à laquelle tu incites les photographes, pro ou pas. Le documentaire de France 4 est tout aussi édifiant.
A chaque fois que l’une de ces sociétés me propose de lui confier mes photos pour quelques centimes, je lui demande si elle est d’accord pour venir repeindre mes plafonds pour le même prix.
Pour le plaisir, je te conseille aussi de lire cet article (et les autres par la même occasion) : http://kecebolaphotographie.blogspot.com/2011/04/comment-on-dit-vas-te-faire-foutre-en.html
Très drôle, comme toujours avec Frozen Piglet
Merci Cédric pour cette analyse toujours aussi pertinente, c’est partagé sur fb .
Je viens de faire une mise à jour de mon article où l’on découvre que Fotolia vient de demander sa labellisation auprès de l’HADOPI…Cela devient grand-guignolesque !!
Bonjour.
Il y a peu, j’ai acheté un magazine phototech, qui me paraissait intéressant, car consacré à la technique photo.
Je ne viens pas ici pour juger la qualité du magazine, mais plutôt pour prévenir. En parcourant les pages, je me suis aperçu que la quasi totalité des images d’illustration sont estampée d’un (c)Fotolia.com
Il me semblait bien avoir déjà entendu ce nom quelque part, et c’était ici.
Donc je tenais à vous en informé. Pour ma part, je trouve ça un peu révoltant de la part d’un magazine photo.
Bonjour Paul
Malheureusement il faut s’attendre de plus en plus à trouver ce genre de chose. Et lorsque 100% des photos seront achetées dans les banques d’images discount, alors ce sera au tour des articles (il existe déjà des sites proposant à la vente des articles prêts à l’emploi… Aux USA en tout cas)
De mon côté on m’a déjà proposé d’écrire des articles gratuitement, contre une page de pub (la bonne blague…)
Le maître mot est « rentabilité », mais bientôt il n’y aura plus d’icono ni de rédacteur dans certains magazines : uniquement des commerciaux !
Hello Cédric,
Un lient pour donner un peu plus de poids à votre article :
http://tabaka.blogspot.com/2011/01/droit-limage-responsabilite-en-cascade.html?spref=tw
Très bonne article, qui aura eu pour effet d’éviter mon inscription sur ces sites.
Je voudrais tout de même mettre en avant qu’avec le développement du web il est normal que les pratiques change et la photographie ne fait pas exception. Je suis tout de même convaincu que les personnes qui achètent sur les micro-stock des photos amateur ou semi pro ne sont pas celles qui acheter des photos à prix d’or avant que ce système existe. Mais il faut aussi comprendre le petit patron de PME qui fait sont petit site pour se faire de la pub, il n’a aucun intérêt à investir des centaines d’euro dans les photos d’un photographe.
Je suis conscient que ces sites allège les revenues de certains photographe, mais on aura toujours besoin de photographe (commercial, mariage, évènement, journalisme..) avec ou sans micro stock.
Il faut dire aussi que la diminution du prix des reflex et que la vague de mode de la photo n’aide pas, mais il ne faut pas s’inquiéter comme toute mode cela est temporaire.
En tout cas merci de m’avoir mis en garde et de rependre la bonne parole.
Tu sais Hugo, les petits patrons de TPE/PME doivent aussi comprendre que les photographes ne sont pas dupes : à l’usage, les prix sont adaptés selon les utilisations qui seront faites des photographies.
Les TPE/PME demandent pour l’essentiel soit des images pour du print (flyers, plaquettes, etc. en petite quantité) soit pour de l’illustration web dans le cadre d’une charte graphique (je le sais car je vends régulièrement des photos à de petites structures), soit les deux : c’est finalement le cas le plus fréquent.
Dans les deux cas, le coût de cession ne va jamais chercher bien loin (même si on est loin des 3/4 € généralement proposés par les microstocks) et ils ont l’assurance d’avoir une image réellement qualifiée et le plus souvent unique dans leur domaine (perso je fais toujours attention à ne pas vendre deux fois la même image à deux entreprises différentes : c’est la moindre des choses !)
La qualité, ça se paye. La TPE/PME qui n’a pas les moyens de mettre quelques dizaines d’euros dans l’image qui va représenter ses services/produits, sincèrement, je ne donne pas cher de sa peau !
de plus, google permet la recherche via une image (comme TinEye auparavant). concrètement, vous glissez une image dans la barre de recherche de google image, et google recherche une image identique ou similaire 😉
Merci au moins on est prévenu sur les risques liés au microstock. C’est clair !
Bonjour,
J’ai lu avec un grand intérêt votre article qui a le mérite de bien recadrer les choses. Étant utilisateur d’image, je me suis évidemment posé la question des droits d’auteur (et autres) et j’ai été surpris à ma grande naïveté d’apprendre que les banques d’images ne garantissent pas ces droits… Ça fait un choc (mais ça m’apprendra à ne pas lire suffisamment les conditions d’utilisation…enfin les petits paragraphes, quoi!). Moi qui veut être dans le respect des lois..c’est pas gagné… En revanche, je suis allé visité une dizaine de sites référencés par SNAPIG et j’ai fouillé…effectivement photos d’excellente qualité…mais tarifs surprenants…(même pour un simple positionnement en site web…). Alors, je me dit que votre combat n’est pas gagné, car hélas les officines que vous fustigez, pratiquent depuis pas mal de temps des tarifs « ras les pâquerettes » et je pense que toutes (voire toutes !) les entreprises qui ont un site web utilisent leur services (consciemment ou non d’ailleurs).
Alors suite à ce constat, ne serait-il pas temps de revoir les ambitions des photographes à la baisse (ouuh! ça tousse, là) ou alors d’assouplir l’idée des droits (gérés, auteur,..) (oh! ça grince…). Je sais que tout le monde veut tirer son épingle du jeu.. Mais j’ai quand même l’impression que les banques d’image ne sont pas prête de disparaitre et le « pompage » en règle sur google image ne s’arrêtera pas de sitôt.
En tout cas moi qui voulait ajouter une clause à mes contrats pour ôter toute responsabilité de ma société sur l’exploitation des images, c’est un peu raté. J’ai 2 choix : continuer à faire comme si de rien n’était ou faire payer plein pot mes clients (avec les contraintes que m’impose le droit géré par exemple..) ça va être chaud, chaud… Ah si je tenais le c#%$ qui a dit qu’une image vaut 1000 mots. Bon courage à tous. Thierry
Bonjour Thierry
Merci pour votre commentaire, que j’ai lu depuis le fin fond du Cantal, mais dont je prends le temps de répondre maintenant, alors revenu à la « civilisation » (comprendre « chez moi » 🙂 )
Le problème des microstocks n’est pas celui du marché du web (que je leur laisse BIEN VOLONTIERS !) mais le marché traditionnel.
Vous soulevez en effet un point important dans le jugement que peuvent faire les utilisateurs des banques d’images, car on en distingue (grossièrement) trois types :
– ceux travaillant exclusivement dans le « print » (édition traditionnelle, presse magazine, publicité…)
– ceux travaillant exclusivement dans le web (graphistes, agences web pour l’essentiel)
– ceux travaillant sur les deux fronts (agences de communication multimédia, agences de publicité…)
Car le soucis ne vient pas des tarifs pratiqués pour le web, mais du fait que les tarifs sont « uniques » ! Vendre une photo pour la couverture d’un magazine tirant à 500 000 exemplaires au même tarif qu’une photo servant à illustrer une plaquette de TPE tirée à 100 exemplaires est une hérésie, et pire : c’est contraire au Code de la Propriété Intellectuelle !
Si les microstocks se cantonnaient au marché du web, cela ne poserait aucun problème dans l’ensemble. Seulement, elles opèrent un véritable dumping, pour ne pas dire une curée sur tous les marchés, tirant inévitablement les tarifs vers le néant (car un jour viendra où de nouveaux acteurs, avec un nouveau modèle économique, feront « plus fort » que les microstocks : des images gratuites…)
Thierry, vous avez touché à un sujet assez polémique. Dans le web design, parfois le designer utilise les photos prises par un photographe personnel pour mieux répondre aux besoins du client, mais parfois l’emploi des images déjà faites, disponible sur le net, qui répondent aux besoins bien comme il le faut, est utile. Ça ne serait qu’une perte de temps et de ressources de tenter une reproduction qui en plus n’atteindrais peut-être pas le même niveau. Les photos stocks ont autant leur place sur le marché que les originales privées. Il y a ceux qui prétendent que les ‘fast-foods’ ne devraient pas être fréquentés et que l’on devrait tous manger aux restaurants dans lesquels chaque plat est unique. Parfois les frites produites en masse font l’affaire, surtout pour de raisons économiques. Par contre, il est vrai que certaines images sont sûr-utilisé et réapparaissent souvent dans les affiches du même marché.
Bonjour Marie
Voyez mon « bonus » dans l’article, et vous comprendrez pourquoi le marché du web est, à terme, destiné à tendre vers la photo à quelques centimes (et ce définitivement)
Finalement, le problème n’est pas le marché du web, mais bel et bien le marché traditionnel, que certains acteurs veulent s’accaparer au même tarif que celui du web.
Pour faire l’analogie avec vos restaurants, c’est comme si demain les 3 étoiles Michelin (très haute gastronomie en France) descendaient au tarif MacDo.
Le portrait que tu fais de fotolia n’est pas glorieux. Tu n’es pas le premier à dénoncer ces pratiques et je te rejoins tout à fait la dessus. Je suis content de voir que ce sujet fait parlé de lui.
Mais malheureusement c’est la solution la plus facile pour beaucoup d’entreprises…
hmmm. oui
Mais bon je remarque que pour taper un commentaire une page web de pub s’ouvre.
Donc tu gagnes quelques centimes à chaque fois…
Alors pourquoi te plaindre si des gens peuvent gagner quelques centaines d’euros par mois sans perdre du temps en démarchage….
Moi cela me va. en moyenne 400à 5àà euros/mois en me roulant les pouces avec quelques photos : c’est bien .
@+
Bonjour Arthur
(nb : ce type de pub est « réservée » exclusivement à ceux qui viennent des moteurs de recherche…)
La petite différence entre une publicité sur le web et une photo vendue en microstock, est que d’une part la publicité ne DÉVALORISE PAS le travail d’un autre, et que d’autre part les revenus en découlant son déclarés (me concernant en tout cas) : je paye donc des charges dessus !
Ce qui n’est pas le cas (pour les deux points) pour une GRANDE MAJORITÉ des gens vendant leurs photos sur des sites microstock comme Fotolia.
Ce n’est pas une question de montant de revenus, et encore moins de facilité de gain, car en agence traditionnelle tu ne passes pas plus de temps à leur balancer des photos, et c’est LÉGAL (les charges sociales sont payées par l’agence) !
(nb : je connais des webmasters qui totalisent +10K€/mois en revenus publicitaires sur l’ensemble de leurs sites… et des photographes qui gagnent royalement 30€/an avec Fotolia !)
Ahh
j’ai touché la corde sensible : l’argent. En fait tu rames en vendant des photos moyennes et tu fais ton beurre en saturant ta page web de pub.
Ps : je déclare tous mes revenus . hé oui tous les photographes amateurs ne sont pas des voleurs.
Je ne crois pas non 😉
Je ne rame pas, je ne fais rien de particulier pour les vendre actuellement (BIOS attend +800 photos de ma part que je n’ai pas le temps d’annoter, par exemple)
Je bosse sur la seconde édition de mon livre, et j’ai un gros contrat qui arrive en avril (on va dire une année de CA habituelle, en une fois, et certainement des MILLIERS de ventes en équivalent microstock) : ça me suffit !
Quant aux pubs, elles passent sur mon autre activité professionnelle, l’édition de sites web (je suis triple actif), qui est donc totalement désolidarisée de la photographie 😉
Le web est une activité très à part. Mon blog photo me sert de « laboratoire expérimental » pour certaines choses, par exemple n’afficher certaines pubs que pour les nouveaux visiteurs 😉
Au fait, je te « titille » un peu . ne m’en veux pas XD
Tu a l’air de partir au quart de tour
C’est de bonne guerre : je titille aussi beaucoup les pro microstocks 😉
Il n’empêche : les microstocks, c’est le mal (lol)
Article tout à fait intéressant. J’aime le concept de contre-pied sur les discours dithyrambiques concernant les microstocks. C’est carrément un miroir aux alouettes qui a fait tomber pas mal de photographes dans ses filets. Les dénoncer ouvertement de cette manière est plus qu’une idée ingénieuse!
bonne continuation!
Merci Andy
La lutte continue contre ces entreprises dont le seul but est de générer sur fric en masse, sur le dos des photographes.
On peut dire que moins de 1 pour 1000 – et je suis généreux – des contributeurs gagne de l’argent avec ce « système » qui demeure illégal en France (niveau cotisations sociales, et plus particulièrement en ce qui concerne les 1% diffuseur… JAMAIS payés)
Je partage également cet avis mais … ayant du matériel amateur max 2000×3008 300dpi ( d70s) je doute que les agence de photo acceptent mon travail. Qu’en pensez vous?
merci cédric pour cet article et tous les informations que vous avez partagées avec nous , à partager !
Merci pour ces clarifications, il est vrai que lorsqu’on ne sait pas, on se retrouve vite sur fotolia, que cela soit pour vendre quelques photos ou en chercher…
JEAN-PAUL
Sur le fond,je suis tout à fait d’accord sur l’analyse faite sur les microstock….
Mais il faut savoir aussi que les ne nombreuses Agences traditionnelles ne jouent pas le jeu… et qu’elles arrêtent de nous faire la morale.
Travaillant avec d’importantes Agences traditionnelle en exclusivité depuis plusieurs années, j’ai retrouvé par hasard des centaines de ces photos sur des microstock sans que je sois au courant.
Le pire est que sur ces images ne figure pas mon nom qui est remplacé par un pseudo commun de la dite Agence
Bilan des courses, si un jour on est payé ( il a fallu que je réclame ) on touche 40% de 0,25 Euro, six mois après + les taxes …. c’est est un comble .
Cela m’a amené à travailler en direct avec des microstock qui ont au moins le respect de mettre le nom de l’auteur sur la photo.
Yaka, yaveka, yauraka, ok, les microstocks sont des truands, mais à part faire des incantations personne ne dit ce qu’il faut faire..
Puisque nous gueulons contre eux, mettons nous en groupe, mettons nos créations en commun et concurrençons les.
Les quelques agences françaises qui ont pu survivre ont, pour certaines fini par faire de la politique commerciale comme les microstocks..avant de se faire avaler par quelques ogres américains.
Alors faute de mieux, ils sont là et il faut faire avec….
Très cordialement
Bernard
Bonjour,
Suite à votre article, nous avons décidé de passer directement par l’auteur et d’éviter les microstocks. Que du positif j’ai envie de dire.
Ceci étant, est-ce que l’auteur doitl fournir un document qui atteste qu’il cède les droits d’utilisation etc. ? Comment ça se passe ?
Merci !
Ah oui j’ignorais que la photo n’étais vendu qu’une fois :O ça veut dire que finalement on ne gagne que quelques centimes par photo au maximum?? C’est fou, ils se gavent bien sur notre dos
Ping : Revue de web - juin 2012 | Un caillou dans mon soulier
Ba cool et un article pour d’autre solution de vente sa serait sympa, non?
Bien Nice