Notre ministre de l’environnement Jean-Louis Borloo a sorti de la liste des espèces potentiellement nuisibles la martre et la belette (voir la liste des animaux susceptibles d’être classés nuisibles, modifiée par arrêté du 2 décembre 2008)
Manquent encore le putois et quelques autres qui n’ont à mon avis pas leur place dans cette liste, mais ce type de révision est assez rare pour être souligné ! Il faut noter que les listes de nuisibles sont usuellement (sur les espèces non protégées) établies par les préfectures des départements, chaque année.
À CONSULTER ÉGALEMENT : Pour en savoir plus sur la nature et l’environnement…
La martre des pins, enfin tranquille ?
Effectivement, on ne risque pas de voir ça tous les jours, mais c’est déjà un petit pas.
Une excellente nouvelle, en cette période de chasse. J’espère que les piègeurs le respecteront, et que d’autres animaux seront bientôt effacés à leur tour de cette liste des "nuisibles".
Qui a dit que rine ne changeait!!! Avec un peu d’espoir et de perseverence, peut etre arrivera t-on a faire des changements pour le bonheur des generations futures
Comme quoi, toute la nature environnante est entièrement gérée par l’Homme. Une petite signature de ministre et hop, c’est une espèce qui est à sauvegarder (enfin, sur le papier) ou qui est à éliminer (là par contre… pas de problème)
Enfin, c’est tout de même une bonne nouvelle.
Dommage que l’homme ne puisse faire partie de cette liste, car parmi les animaux, il reste le plus nuisible!
Sinon, en effet c’est une bonne nouvelle. Pourvu que le gouvernement continue à faire des efforts dans la préservation de l’environnement (même s’ils sont relativement minimes actuellement, c’est toujours un bon point)!
C’ est bien dit Julien ! 😉
En tout cas ça reste une très bonne nouvelles.
A voir maintenant dans la pratique …
Merci de faire remonter cette info, et saluons au passage des associations comme l’ASPAS qui militent depuis longtemps pour l’abandon de cette liste (et pour un dimanche sans chasse), ainsi que les membres associatifs des commissions départementales de la chasse, prêts à se faire insulter pour défendre toutes ces sympathiques bestioles.
Et bravo à toi pour le cliché, un animal difficile à observer et à photographier !
Très bonnes nouvelles tout de même, le progrès est lent mais c’est un progrès. Il n’en demeure pas moins que cette liste des animaux nuisibles fait quand même peine à voir .
Pour éviter toute confusion : la photo a été réalisée en captivité 😉
(Parc National du Bayerischer Wald, Allemagne)
Les seules photo de martre sauvages que j’ai concernent malheureusement des animaux morts 🙁
(précision : ce n’est pas parce qu’elle a été réalisée en captivité que ça a été facile !!! Ceux qui sont déjà allé au Bayer savent de quoi je parle…)
Au risque de faire tache dans ce beau consensus de protection des « nuisibles », je pense que la réalité de terrain est loin d’être aussi simple …
Pourtant pour la protection des espèces, j’affirme d’expérience qu’il y a toujours un stade où la raison finira par mettre à mal certains raisonnements manquant de pragmatisme …
J’habite en Périgord et si dans certaines de ses contrées, il apparait évident que la belette, voire le putois sont devenus depuis pas mal de temps déjà, des espèces plutôt en voie de disparition, il n’en est pas de même de la martre …
Allez vanter à l’agriculteur du coin les beautés de son pelage si radicalement changeant et vous verrez s’il aura le ton aussi conciliant que le votre …. 😉
Longtemps propriétaire d’une toute petite ferme au milieu d’une clairière, j’avais renoncé depuis longtemps à tout élevage avicole d’agrément ou autre.
Au début, bien sûr, le pauvre renard a eu droit à toutes nos accusations …
Nous nous sommes vite aperçus que protéger nuitamment sa volaille n’était pas suffisant !
Renseignements pris auprès du voisinage il s’est vite précisé que le prédateur se nommait : la martre …
Effectivement, c’est presque journellement que nous rencontrons l’animal en traversée de routes ou de chemins, sa population étant d’ailleurs si nombreuse que la période des jeunes fait parfois hécatombe sur les bas-côtés …
Avec un peu d’attention, avant de renoncer à tout, j’ai pu assez facilement voir les adultes franchir à peu près tous les types de grillages, venir déranger les couveuses pour subtiliser leurs oeufs …
J’ai pu voir de mes yeux, l’espace de deux après-midi, le spectacle impressionnant d’une famille complète, en train de décimer jusqu’au dernier, deux couvées assemblées de pourtant farouches canetons colverts de quelques jours (environ 3 douzaines !!!) en les cernant dans l’eau d’une mare de 100 m2 environ.
Pas nuisible, la martre ?
Vrai, certainement pas partout, mais par endroits, suivant les intérêts l’on a défendre, voilà bien une opinion toute relative … à défendre 😉
Élémentaire chaîne alimentaire…
C’est certainement une réalité à certains endroits, mais pas ici dans l’Aube ! Et j’oserai affirmer haut et fort que c’est pareil pour le goupil, accusé de tous les maux…
Une chose est sûr c’est que les intérêts ne sont pas les mêmes, c’est pas facile de discuter avec un papy qui voit ses poules qui disparaîssent les unes après les autres alors qu’il a vu le renard ou un des renards qui lui attrape. Perso je pense que c’est plus les gens de la ville qui viennent imposer leurs points de vues et cela dans les deux sens (aussi bien le chasseur de la ville et l’écolo de la ville) je me suis pas penché plus que cela sur la liste des nuisibles mais il me semble que bien souvent un animal est classé nuisible uniquement par interêt economique non ? de toute façon il n’y aura jamais entente entre les pours les contres comme je l’ai dit chacun défend ses interêts une seule chose est sûr c’est qu’il faut avoir conscience de cette nature et je pense que nous sommes sur la bonne voie c’est un régal en tous les cas par ici de voir comment les enfants sont attentifs à la nature et cela paiera dans le futur c’est ce que je ressens en campagne et cela c’est grace aux instituteurs et à tous ceux qui font mieux connaître la nature. J’ai eu 43 ans et je me souviens pas à l’age de 10 ans avoir été sensibilisé sur la nature je vais en faire rire beaucoup mais la nature pour moi c’était DACTARI, SKIPY, BELLE ET SEBASTIEN, les histoires de chiens de traineaux dans le grand nord… J’ai pris réellement conscience de la nature bien plus tard à l’âge de 14 ans par une approche des Alpes et d’un pion qui a su nous faire découvrir nombre de choses et d’animaux. J’en profite pour dire un grand merci à tous ceux qui font découvrir la nature par le biais de leurs actions, leurs blogs, leurs photos…
Exactement Francis
Habitant à la campagne (à 30 km de la "ville") et étant issu de familles d’agriculteurs du côté de mes grands-parents, je ne me considère certainement pas comme un écolo des villes et pour tout dire, je ne porte pas vraiment dans mon coeur ce genre de personne (ceci est une longue histoire mais pour faire bref c’est lié à notre statut d’éleveurs de chats de races, activité fort mal vue dans certains milieux que je qualifierai d’extrémistes…)
J’oserais te répondre qu’ici les renards que je photographie l’ont été à 200m d’un "poulailler" où les volailles évoluent pour ainsi dire en liberté, et qu’il n’y a jamais eu de prédation (!!!)
C’est étonnant mais c’est une réalité. Peut-être que nos renards ont assez à manger, je ne sais pas. Mais ils ont gagné le droit de "vivre" et animent les jardins environnants !
(voir cette photo, faite au 24mm pendant que j’étais à 10 mètres du goupil, en train de boire l’apéro ^_^ => www.aube-nature.com/photo… ; la maison de l’autre côté de la rue a une cour quasi toujours ouverte avec des volailles en liberté en permanence. Ce renard venait manger des fruits dans le verger jouxtant la cour en question, c’est dire !)
Pour le reste, celui qui laisse ses poules non protégées joue un peu avec le feu : il n’y a pas que les mustelidés et les renards, mais aussi les chiens errants que l’on oublie un peu trop vite. D’ailleurs, la dernière fois qu’il y a eu un soucis avec des volailles dans le village, c’était à cause d’un chien errant !
Juste une petite remarque histoire d’être un peu cynique (ne le prend pas mal Cédric !) :
– la martre : 14 commentaires
– comment intégrer une agence photo : 22 commentaires
Et si les photographes de nature s’intéressaient un peu plus à leur sujet et moins à l’argent que ça pourrait leur rapporter ?
😉
David, vu comme c’est barré, je ne sais pas lequel de la martre ou du photographe pro est l’espèce la plus menacée !!!
Ceci explique peut-être cela…
@ sha, Généralement quand un animale fait pas mal de dégât il y a toujours une raison, et généralement c’est un déséquilibre de sont environnement (plus de prédateurs, son environnement détruit etc).En tous cas le responsables est toujours l’homme !!
Je pense surtout qu’il faut se méfier de raisonnements trop hâtifs et de formules toutes faites même quand elles partent des meilleurs sentiments et surtout (DES 2 COTES !) … de tous les extrémistes outranciers !
Il n’y a pas de "gentils renards qui mangent de l’herbe", pas plus que les pseudos "nuisibles" aient risqué un jour, de mettre nos agriculteurs-éleveurs en danger d’existence.
Dans la pratique (officielle ou non …) tout est question de sage régulation au coup le coup …
J’ai passé 50 % de ma vie au plus proche de la nature et j’ai connu des piégeurs passionnants qui étaient sans doute plus écolos que certaines "mièvreries" qui connaissent visiblement bien peu de la nature, hors de grands a priori pour nourrir leurs discours sur les forums ou autres causeries militantes. Il faut se dire que le renard n’hésitera jamais à courser une poule à 13h à 20 m de votre habitation de campagne au mois de mai, quand il nourrit ses petits et qu’il reviendra chaque jour (parfois 2 fois !) sous vos yeux, tant qu’il y aura des poules dehors et des renardeaux dans la tanière.
C’est la nature …
Après, difficile à dire pour la survie des espèces … c’est bizarre.
Chez moi, si c’est certainement le chasseur et ses chiens qui ont concouru à mettre en extinction la genette, la belette ou le putois, comment expliquer que le blaireau, la martre ou le renard pullulent malgré une pression de destruction très importante de journées de chasse spéciales hors période ou d’un actif déterrage ? Que dire de la découverte plus qu’étonnante du retour dûment constaté (certes assez rare) et plus que naturel du vison sauvage auprès de certains de nos ruisseaux ?
Il y a certaines explications plausibles mais pas toutes …
En tout cas, à mon avis, il n’y a pas de version spécialement "écologiste" pour expliquer ça … il faut aller chercher ailleurs du logique, du raisonnable.
<citation>Dans la pratique (officielle ou non …) tout est question de sage régulation au coup le coup …</citation>
Pour du "sur le coup" pourquoi pas, mais dans l’extrème, le risque est décimer une population complète un peu comme avec l’ours des Pyrénées ou le loup des Alpes.
Je n’ai rien contre les agriculteurs, bien au contraire, mais après tout, ils sont plus ou moins assurés pour ce genre de dommages ? (je pose la question, même si je me doute bien que pour une poule…)
Si on allait dans le sens des plus extrémistes, il faudrait tuer tous les nuisibles (en gros, tout ce qui n’est pas poule, cochon ou vache…) et quelle serait alors la face de la nature ?
Il me semble que la régulation naturelle à bien fonctionné durant des millions d’années, pourquoi pas encore un peu; la symbiose Homme/Nature est bien compliquée :O
Moi utopiste ?
Un brin j’avoue 😉
Tu n’es pas le seul 😉
En fait, la vérité sur le terrain, est que ceux qui subissent de vraies nuisances de certains prétendus "nuisibles" règlent le plus sagement du monde leurs problèmes d’écologie …
Il faut absolument prendre en compte que ce que certains appelle une « régulation naturelle » est depuis des centaines d’année celle de la main de l’homme de terrain qui subit certaines dérégulations qui sont elles parfois bien … naturelles !
D’un autre côté, je pense que la nature elle-même est aussi capable de se saborder sans que personne y trouve à redire : heureusement sinon nous ferions des affuts spécial dinosaures …. ;-))))
Une liste des nuisibles ?
C’est le plus souvent le pragmatisme qui règne chez ceux qui en souffrent réellement, pas les grandes théories … 😉
La plupart du temps, un éleveur régule son environnement contraint et forcé face aux inconvénients que la nature lui impose et suivant l’urgence, il faut avouer que celui-ci ne s’embarrasse que rarement des lois … et ça, ça dure depuis toujours !
Perso, je ne connais pas de contrat d’assurances dégâts contre les renards ou les martres … pas plus que contre les charançons ou l’invasion massive des étourneaux sur un vignoble ;-)))
Mais de l’autre côté, a t-on vu un agriculteur passer son temps à s’acharner « gratuitement » sur une espèce dite nuisible, pour le plaisir ?
Il a autre chose à faire !
Pour la majorité, dès que la nuisance cesse, l’intervention cesse, ayant obtenu la régulation souhaité.
Mais ces fameuses listes n’ont-elles pas plutôt étés crées et conservées comme "défouloir" pour certains nerveux de la gâchette qui investissent nos campagnes en période de chasse ?
On a voulu faire d’eux des régulateurs à bon prix, sans se rendre compte que l’on se contentait de déstabiliser le milieu naturel par ignorance …
Facile de tuer une genette (déjà rare) qui grimpe au pin pour échapper à la poursuite des chiens ou la fouine au déboulé d’un taillis …
Mais il n’y a dans ce cas aucune régulation pour le renard qui ne se mange pas (;-) pour le blaireau rarement diurne et … la martre qui allie toutes ces qualités et qui en plus, est difficile à tirer !
Leur régulation devient donc une obligation à organiser car faute d’intervention, c’est toute une économie locale qui devrait capituler face à un dérèglement très important.
*
Un peu comme le "photographe" face à l’avènement du numérique …. 😉
Sauf que …. le "numérique" est aujourd’hui une technologie photographique aujourd’hui devenue incontournable et pas sur la liste des "nuisibles" de nos campagnes !
On peut résister à l’interventionnisme humain sur la nature, mais il est prouvé que l’on ne peut rien faire de ce genre contre l’avancée des technologies, si ce n’est que pour exister encore, l’utilisateur débordé doit juste s’adapter … mieux, inventer aussi sa nouvelle utilité !
Personnellement mon analyse de la nouvelle situation du monde photographique est une comparaison : celle du peintre portraitiste à l’avènement de la … photographie ! Humour et amertume … et réalisme.
Le photographe résistant (l’ « accoucheur » d’images avec plus ou moins de talent) n’est plus demain, un commerçant ou un artisan : c’est un artiste !
Un artiste dans une masse d’artistes potentiels à millions … c’est dire la concurrence !
Une relégation professionnelle en sorte, une nouvelle marginalisation « artistique » avec tout ce que cela comporte d’illusoire, d’aléatoire, d’insécurité, de bohême, de crève la faim ou bien aussi d’exceptionnalité dans la gloire et la reconnaissance … éphémères ou durables jusqu’à une bien parcimonieuse possible postérité.
Un artiste, au même titre que le poète, le sculpteur ou le peintre … à regarder de près : combien de ceux qui se disent aujourd’hui « photographes » ne sont-ils pas déjà complètement concernés ??? 😉
L’image est aujourd’hui, à la portée de tous en temps que produit fini de qualité acceptable … commercialement, elle devient (elle est déjà !) un produit de grande « consommation » qui prend le large, sa fabrication, sa distribution, son marché, ne seront jamais plus comme avant, c’est irréversible, il faut s’en remettre à la brutale réalité et l’évolution, qui, une fois de plus laissera (malheureusement !), des gens sur le carreau. Ce n’est pas l’envolée des MP des nouvelles gammes qui viendront me contredire …
Mais là pas de dogmes à bâtir, juste la cruelle réalité consumériste de notre société. L’avenir de la photo ne se maîtrise pas au gré de volontés, fussent-elles des meilleures ou des plus sages, il n’est pas dans la palabre, la résistance ou autres pessimismes : il est dans l’adaptation à des réalités économiques qui règnent en maître absolu !
Le marché de la photo de demain a déjà un modèle économique intraitable qui ne date pas d’hier et que nous gardons bien de vouloir considérer : celui de photographe d’actualités, celui … du paparazzi !Ce marché ne regarde pas qui-quoi-comment : il paie depuis toujours ce que n’importe qui a mis au bout de son objectif : pourvu qu’il y ait de la demande !!!!
Merci Sha pour ta longue et brillante intervention et pour ta diatribe sur la situation de la photographie aujourd’hui 🙂
Concernant les agriculteurs (qui sont effectivement les seuls "touchés" réellement par les nuisibles tels qu’on les entends), il faut quand même savoir que tout élevage, fut-il anecdotique en matière de volume et de revenus, est contrait à des normes sanitaires et sécuritaires : construction des enclos, bâtiments, zones de passage, etc…
Partant de là, le respect de ces règles complique considérablement les attaques de "nos" nuisibles et plus particulièrement des canidés (chiens errants, renards) même s’il est vrai que dans le cas des mustelidés, l’impact sera beaucoup moins palpable.
Le problème tient dans le respect de ces normes… Celui qui possède quelques poules pour récolter les oeufs est autant exposé que celui qui possède quelques arbres fruitiers dans un verger : un passage de martre dans le premier cas, un vol d’étourneaux dans le second, auront raison de la récolte potentiel !
S’il n’est pas possible pour tout un chacun de construire un enclos sécurisé pour ses poules, il ne faut s’en tenir qu’à soi même : c’est une questions de moyens mis en oeuvre, rien d’autre (ndlr : c’est exactement pareil pour les chats… S’ils traînent dans la rue, le risque d’accident est considérablement plus élevé que pour ceux qui sont contraints à un espace sécurisé et fermé comme c’est le cas chez de plus en plus de propriétaires – foi d’éleveur ! Chez nous nos chats ont un petit enclos de 150m² sécurisé avec chalet isolé et chauffé à entrée libre… )
Je me permets une nouvelle intervention, car si vos échanges sont intéressants, il me semble peut-être utile d’apporter mon témoignage (je travaille dans la protection de la nature depuis 10 ans (plus exactement la gestion des espaces naturels), ce qui signifie que je vis à la campagne, que je pratique quasi-quotidiennement le milieu naturel, et ses usagers, quels qu’ils soient, pas forcément un écolo des villes, il n’y a qu’à entendre mon accent !).
Effectivement, l’impact de l’homme est général, et il n’y a plus de "nature naturelle", c’est une réalité désormais séculaire, et on ne reviendra pas dessus.
Mais en ce qui concerne les "nuisibles", il s’agit d’une liste qui a été établie sous la pression du lobby de la chasse, à une époque où chasseurs et agriculteurs étaient bien souvent les mêmes personnes.
Aujourd’hui, les temps ont un petit peu changé et cette situation aussi. J’ai siégé 2 ans dans une commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, où se discute notamment l’application locale de cette loi sur les nuisibles. Au cours de la dernière réunion sur le sujet, les agriculteurs n’ont manifesté aucune hostilité et aucun dégât contre des espèces que les chasseurs ont pourtant réussi à maintenir nuisibles. Leur seul prétexte : la prédation exercée sur le gibier sauvage ! Il me semble qu’il n’y a pas de vision plus anthropocentrée que celle là pour des gens qui s’autoproclament gestionnaires de la nature !
La question n’est pas de savoir de quelle espèce il s’agit, puisque dans les espèces citées ici, les statuts sont inversées dans ma région.
Bref, ce que je trouve dérangeant dans cette démarche de classement en "nuisibles", c’est qu’elle ne répond que théoriquement à une logique, et que les arguments scientifiques ou la réalité de terrain ne sont pas pris en compte puisque le seul objectif est de répondre à l’attente d’un lobby.
Vos arguments à tous sont pertinents, mais si vous vous retrouviez dans ce genre de réunion, vous verriez qu’il n’ont aucun poids…
Merci David pour ce témoignage… J’ai un ami ici localement qui participe aussi à ce type de réunion et il tient le même discours que toi (avec très souvent l’écho d’échanges on ne peut plus violents à l’égard d’espèces… protégées !)
Entre les idées préconçues et le "dérangement" occasionné par certaines espèces sur certaines activités (par exemple : les héronidés qui viennent pêcher sur les étangs), le nombre d’exactions hors des clous ne baisse malheureusement pas et s’entretient alors un dialogue de sourds…
Bel épilogue 😉
Ca me fait penser aux espèces introduite dans des milieux sauvages ( crapaud agua toxique en Australie qui empoisonnent les crocodiles, crapaud buffle en France qui arrivent même à manger des oisillons et autres petits mammifères) et autres mammifères qui pullulent au dépend d’espèces locales, qui deviennent finalement en voie de disparition, mais là, c’est un autre débat !
Il y aurait tant à refaire…
Voilà … c’est clair : merci à David !
Je pense qu’aujourd’hui, la liste des nuisibles n’a plus lieu d’être à … n’importe quel regard et que l’évolution de divers milieux de gens sensés est en train de le faire admettre définitivement.
Il ne faut cependant pas nier qu’épisodiquement et localement, il y aura besoin d’intervenir (sagement) sur de véritables nuisances ultra ciblées.
Je crois que la véritable écologie c’est ça … tout simplement !
Bonjour,
J’ai pu lire dans les commentaires que dans tel département, il y a beaucoup de martres, dans d’autres moins…
C’est justement le but de cette liste des espèces pouvant être classées nuisibles. Ensuite le préfet de chaque département publie, conjointement avec les associations de piègeurs, de chasseurs et de protection de la nature, un arrêté reprenant toute ou partie de la liste nationale. Ainsi, pour prendre l’exemple du Nord, d’où je suis originaire, voilà plus de 5 ans que la belette et la martre n’apparaissaient plus.
La notion départementale de nuisible ou non se fait souvent par le biais des déclarations de dégats effectuées par les particuliers ou les agriculteurs.
J’ai été piègeur et je peux vous dire que cette acivité doit être raisonnable et raisonnée. Je m’explique : avant de commencer à piéger, j’ai fait de nombreuses observations nocturnes avec un agent de la fédération des chasseurs et ce n’est qu’ensuite que j’ai commencé à piéger. Lorsque le nombre prédéfini a été atteind, j’ai arrêté, le but du piègeage étant la régulation et non la destruction, toutes ces espèces ayant leur intérêt dans la nature.
Les chasseurs (dont je fait partie), pensent que le renard (pour ne citer que lui) est la cause principale de la diminution des espèces chassables. C’est bien sûr totalement faux, seule une réélle gestion des espaces et des espèces peut réussir. Pour autre preuve, où je chasse, les populations de perdrix grises sont passées de 25 couples aux 100 ha en 2004 à 41 couples aux 100 ha en 2008, et ce sans piegeage depuis 2005. Comme quoi avec une bonne gestion, le piegeage n’est pas indispensable, même s’il peut être necessaire dans certains cas de surpopulation.
Olivier, pour ce qui est des espèces introduites dans les milieux suavages, là aussi le piègeage peut être interessant. Prenons l’exemple du vison. Le vison d’Europe est l’espèce vivant dans nos contrées. Des éleveurs ont laché des visons d’Amérique au moment où les elevages pour la fourrure ont périclité en France. Résultat : le vison d’Amérique, plus gros a pris le pas sur le vison d’Europe et ce dernier est aujourd’hui une espèce de plus en plus menacée.
Le 1er prédateur y compris sur le gibier, est très souvent l’homme et parfois au mieux son insouciance quand ce n’est pas bêtise délibérée ….
Amélioration de l’arme à feu, technicité de "nouveaux" braconnages (+ les anciens ! ;-), introductions anthropophages, changements de techniques ou technologies agricoles …
Mais vrai qu’avant tout, nos domestiques errants font souvent autant (sinon plus !) de dégâts que les prédateurs sauvages …
Durant ma vie à la campagne, l’un de mes plus proches voisins (à 1,5 km tout de même à vol d’oiseau) avait un élevage amateur de pigeons …
Victime régulièrement de prélèvements intempestifs et accusant aussi martres, fouines et autres mustélidés, il s’est mis à piéger avec un engin qui attrape tout sans tuer.
La surprise fut de taille !
Il du attraper presque tous les chats des cantons à la ronde … y compris 2 ou 3 fois le mien !!!! 😉
Peut-on croire que nos matous, chemin faisant, n’avaient pour unique objectif que les pigeonneaux de l’ami Patrick ????
J’ai lu une mauvaise nouvelle à ce propos 🙁
" La martre et la belette redeviennent des espèces nuisibles ! "
L’article se trouve ici :
www.terre-sauvage.com/le-…
Exact… Je viens de lire la triste nouvelle : le lobby des chasseurs a joué son jeu et Borloo s’est défroqué devant eux : PITOYABLE !
Quand on sait la taille que fait une belette, son régime alimentaire… Franchement pitoyable ! Quant au plan de régulation des sangliers, ça me fait doucement rigoler : qu’ils commencent déjà à INTERDIRE l’agrainage au bidon !
Dans le dernier numéro d’Images & Nature N°20 du 3 avril 2009 page 16 ils signalent une marche arrière du déclassement .La martre et la belette seraient de nouveau "nuisibles", les élections européennes approchant ………. la "chasse" aux voix expliquerait cela……
Intéressante discussion, qui montre que monde écolo et monde de la chasse peuvent (et doivent) se rencontrer pour tenter des restaurer les équilibres écologiques affaiblis par les activités humaines.
Les espèces sont en effet considérées comme nuisibles en fonction des activités économiques (plus rarement, sous nos latitude, en fonction de risques sanitaires). Un exemple, le sanglier, gibier parfois très favorisé par la gestion cynégétique, peut ravager des cultures et devenir nuisible pour les agriculteurs.
La gestion des espèces doit donc être concertée et rationalisée pour tenir compte des activités de chasse et d’agriculture ainsi que des écosystèmes.
En revanche, les espèces invasives (Vison d’Amérique, Ragondin, mais aussi des plantes: Renouée du Japon), comme le rappelle Carlos, peuvent être très dommageables à l’environnement. Elles mériteraient peut-être un classement "nuisible" et une politique de régulation plus stricte et systématique.
Le cas du Chat, par contre est plus problématique, même si sur certaines îles (Macquarie), il est considéré comme invasif et a fait l’objet de programme d’extermination.
on voit bien que certains n’ont pas de poules!!! je n’ai aucune sympatie pour ces saleté de bestioles . ce matin j’ai trouvé deux poules tete coupée et moitié devorées dans mon poulailler conséquence d’une martre en visite. meme protégée si je tombe dessus je ne lui fait pas de cadeaux !!! est-ce qu’elle a fait des cadeaux à mes poules NON!!! de plus si j’élève des poules c’est que je suis au chomage alors des oeufs pour moi c’est du caviard!!! qu’on vienne pas me dire que ce sont de gentilles petites bêtes qui ont le droit de vivre!! moi aussi j’ai le droit de vivre et manger !!!
Charmi, j’ai AUSSI des poules (preuve en image ici : http://blog.aube-nature.com/coq-chantant/ ) qui me donnent AUSSI des oeufs, et il m’est arrivé une fois de m’en faire bouffer une.
Quand on habite à la campagne, il faut s’attendre à devoir COHABITER avec ses occupants.
Pour ma part j’ai mis en place un petit poulailler bien fermé avec une porte électrique qui se ferme automatiquement à la nuit et s’ouvre automatiquement au lever du jour. Ainsi pas de contraintes !
Ces « gentilles bêtes » sont des PRÉDATEURS, pour qui il est normal de chasser. Et les poules d’agrément qu’on leur sert sur un plateau sont des cadeaux pour elles.
Si vous ne voulez pas de problèmes de prédateurs, partez habiter en ville ! Car l’homme, comme à sa triste habitude, veut le beurre, l’argent du beurre et le c.. de la crémière. Dans la vraie vie (dans la nature) ce n’est pas ainsi. Tous les animaux ont le droit de vivre, et c’est bien nous, c’est l’homme, qui leur impose son petit train train quoditien !
Dire qu’il s’agit d’une martre, c’est aller un peu vite, une fouine sûrement, où une belette, mais une martre ne va pas courir les poulaillers en ce moment, elle trouve encore assez de fruits pour se nourrir , et elle n’est pas contrairement à la fouine une habituée des lieux habités par l’humain
j’ai pour amis deux martres (deux mâles) qui depuis que je les ai récupérés, à peine en fin de sevrage, la mère ayant disparue, je les ai nourries, et plus où moins rendu à la nature, deux bêtes très sympatiques dont les chasseurs pour justifier leurs actes racontent un tas de menssonges les concernant, elles se nourricent principalement de fruits, du mpoins aussi longtemps que la nature environnante leur en procure, principales prédateurs de mulots, souris en tous genre, je n’ai toujours pas compris comment cet animal a pu être declaré nuisible