Jeudi 6 avril 2006, 18h10 : j’arrive dans les bois de Bailly, à 4 km de chez moi, dans un de mes chemins préférés où j’ai l’habitude de faire de la macrophotographie chaque printemps. Et là, le choc…
« Ils » l’ont fait !!! « Ils » ont OSÉ détruire « mon » chemin ! Hier je découvrais sidéré, l’article de Vincent Munier et l’histoire de ses « 4 frères » ; j’en faisais même un billet dans ce blog. Et aujourd’hui c’est arrivé chez moi. Sauf que ce ne sont pas 4 frères qui ont été décimés, mais toute une population…
Ce joli chemin où j’avais réalisé mes premiers affûts, mes premières macrophotos. Ce bel endroit où se cotoyaient chevreuils et sangliers, où virevoltaient papillons et bourdons, où chantaient batraciens et oiseaux. Tout a disparu. Exit mes « Citrons » (cliquez ici pour voir une photo de ce papillon prise mi avril 2005, sur ce chemin !), envolées mes grenouilles, rien d’autre que des tas de troncs et des ornières où luisent par endroit des restes d’hydrocarbures. Je ne parle pas des morceaux de bâches plastique et autres déchets d’emballages (sandwichs, bouteilles…)
Au nom de quoi ? Au nom de l’exploitation forestière… Non, pas les bûcherons volontaires qui entretiennent nos forêts, mais ces grosses entreprises qui arrivent avec leurs machines infernales, qui arrachent les arbres et les « plument » en suivant. Cette belle forêt est devenue un champs de mine, où péniblement quelques rares égarés à plumes viennent se poser, ici sur une jeune pousse qui aura plié sans casser sous les roues géantes des affreux tracteurs, là sur une branche récalcitrante où comme par enchantement quelques bourgeons ont percé… Plus que l’exploitation elle-même, ce sont les méthodes que je réfute. Où sont les mares, les ruisseaux, les espaces enherbés parsemés de fleurs sauvages, les buissons ?
On dit que la nature reprend toujours le dessus. Mais jusqu’à quel point ? Que faudra-t-il pour que l’on arrête de massacrer des écosystèmes pour quelques planches ?… Les bois de mon canton ressemblent à un puzzle, où manquent d’année en année de plus en plus de pièces, devenues champs de mort et de désolation. Ne peut-on pas laisser VIVRE la nature autour des arbres exploités ?
Je suis écoeuré…
Grrrrrrrrrrrr et je sais de quoi je parle j’ai été dans ton cas et je le suis un peu encore car le déboisement se poursuit. Hier j’aperçois un vol de chardonneret élégant. Je pense bêtement qu’ils vont se poser dans leur arbre favori. Je prend le chemin qui me conduit dans un coin similaire au tien, il m’a tout donné. Paf plus rien. Enfin si … des arbres couchés un peu partout …
Amicalement
Ce qui me chagrinne le plus, c’est que d’autres parcelles aussi "fortement" exploitées, à 15 km de là, ne présentent pas DU TOUT le même spectable : on y a laissé quelques grands arbres, des buissons et jeunes pousses de manière assez régulière, et surtout, le sol a été préservé !
Et pourtant c’est bien une entreprise forestière qui a entrepris l’exploitation. Avec un peu plus d’hommes, et un peu moins de machines, certainement !
C’est assez désolant, c’est vrai.
J’ai grandi en lisière d’une magnifique forêt qui a été rasée par la tempête de 1999. Et c’est vrai que ce type de paysage est affligeant. On y perd tous ses repères et les souvenirs qui y sont associés.
De fait, je ne peux plus y retourner sans ressentir un profond malaise.
Mon père était exploitant forestier (mon fère à repris le flambeau) et je pense que cette profession est relativement respectueuse de l’environnement (en France en tout cas). Il est rare de procéder à de telle coupes à blanc, mais généralement, même si elles restent spéctaculaires et traumatisantes, elles sont généralement de façon à préserver la santée de la forêt et sous contrôle de l’ONF.
Je pense que nous n’aurions pas de si belles forêts si elles n’étaient pas exploitées. Il n’y a presqu’aucune forêt naturelle et sauvage en France.
J’avais pas remarqué que c’était une coupe vraiment à la sauvage cédric. Le lot coupé chez moi est disons un peu plus respectueux de la faune car le terrain n’a pas été si ravagé que le tien.
D’ailleurs quand je vais revenir dans un mois, je suis sûr que le côté opposé y sera passé lui aussi. Celui là est un peu plus mal en point.
Bonjour,
C’est toujours très…impressionnant (!!) de voir une forêt à terre . Dans les photos que tu montres, il s’agit de parcelles de cônifères . C’est le mode d’exploitation utilisé dans toute l’Europe et peut-être le monde : la coupe "claire", c’est-à dire à blanc ! Il se passe la même chose dans les Landes ; des Hectares entiers sont mis à nu ! Ils mettront plus de 30 ans à reprendre l’aspect de forêt . On a beaucoup planté de cônifères dans les années 50 . Ils sont arrivés à maturité et doivent être coupés ; comme ils n’ont accepté aucune autre espèce végétale sous eux , on se retrouve avec un sol nu …
Bien consciente de ce phénomène, l’ONF voudrait que le reboisement se fasse autrement . La forêt de feuillus est exploitée tout-à-fait différemment, elle est plus riche en bio-diversité, ses bois sont plus nobles ( mais poussent moins vite !) .
Le grand problème est, en fait, l’érosion de l’autorité de l’ONF . "On" diminue petit-à petit le nombre de personnes, surtout chez les cadres, on rogne les budgets, on lui retire des missions traditionnelles … bref, "on" fait tout pour qu’elle n’ait plus de pouvoir, que les marchands puissent enfin "travailler en paix " …
Si la Nature trvaille seule, ces cônifères vont commencer à repousser dès l’année prochaine, les graines étant déjà dans le sol . Dans 30 ans, Cédric, tu auras des arbres de 15 à 20m de haut !!!C’est ce qui m’est arrivé dans mon coin favori de la côte landaise, coin que je fréquente depuis 35 ans .
Mais c’est sûr, même si on n’est pas Idéfix, ça fait toujours mal de rencontrer ce genre de spectacle .
Courage, dans mon petit coin de Normandie c’est le quotidien, bientôt il n’y aura plus que les lignes HT 400 000 V de l’EPR à photographier… tout les chemins, les haies les bosquets et même les ruisseaux que j’affectionne "depuis toujours" disparaissent pour laisser place au maïs… des fermes de 3000 H gérées par des multinationales apparaissent…
Je ne connais plus qu’UN vieux chêne millénaire à photographier… il y a dix ans il y en avait partout… ce qui me fait le plus mal? les ruisseaux busés sous la terre pour faire du mais dessus…
Courage.
En effet, y’a des coups de pieds au cul qui se perdent !!!
Il en est de même dans les Yvelines.
Que font les verts et le ministère de l’environnement?
D’ici queques temps on dira; telle faune ou telle flore a disparue.
Quelle catastrophe comment peut-on faire sa et le laissé faire jusque ou iront-il c’est quand meme domage qu’il ni ait personne pour empecher sa courrage et continuer vos photos ils sont magnifiques moi je ne suis qu’un débutant et je dispose que d’un petit apareil numérique kodak easy share
il en va de même dans le parc ragionnal du Morvan en Bourgogne,
de voir ces satanés sapins partout, le pire c’est les machines qui s’accagent tous 🙁
merci aux banques et assurances pour tous saccager
Tous les amoureux de la nature le sont eccoeurés,mais aujourdhui malheuresement il n y a plus que le fric.Les politiques s en foutent,pourquoi veulent il tous le pouvoir.
bonjour
Je suis un jeune forestier et je réalise du bucheronage et du debardage avec des porteurs.
Ce que je vois sur ces images est irrespectueux de la nature.
Aujourd’hui des réglementations forestiere impose des règles lors d’exploitation forestiere:
Les chemins doivent être remis en etat apres débardage
les dechets et les hydrocarbures ne doivent pas être laisser sur la parcelle.
quand a la coupe rase c’est que les arbres etaient arrive a maturité, mais ils doivent replanté des arbres dans l’année.
malheuresement des entreprises continue de se moqué de la nature.
Si vous en avez marre de ces paysages dévastés et des sarcasmes de ceux qui les perpétuent, faites le savoir sur Inforet.
ses du masacre de voir toute la nature s’envoler de voir toute ses jolies animaux partir et tout a cosse de nous qui en détruit une bonne partie de le nature(grosse partie)
Les forêts n’ ont jamais été autant dévastée par les forestiers.
L’ appauvrissement est massif. L’ exploitation industrielle d ‘aujourd ‘ hui a pris modèle sur l’ agriculture où il ne persiste plus de nature.
Ces 2 pages pour expliquer le phénomène :
pagesperso-orange.fr/dani…
pagesperso-orange.fr/dani…
Je pense que le jardinage des boisés est la solution. Voir l’article ci-joint, à titre d’exemple, de plus en plus pratiqué au Québec. www.cyberpresse.ca/la-tri…
Ce qui est affreux dans tout ça, ce sont les monocultures. On croit voir de la biodiversité dans ces forêts, mais elle est quand même très très limitée par rapport à des forêts correctement gérées, avec plusieurs essences.
Heureusement que des associations et certains forestiers (du CRPF, forestiers qui s’occupent des privés, rappelons que 70% de la forêt française est privée et que l’ONF ne gère que les forêts publiques…) luttent contre ce genre de gestion. Mais il y a encore énormément de boulot à faire. Voir le site de l’association ProSilva, qui prône la sylviculture irrégulière. Un travail intéressant pour que tout le monde (environnement, exploitants, propriétaires, promeneurs) y trouvent leur compte !
Il est important de valoriser ce type de gestion. En tous cas, je comprends votre sentiment.
j ai eu aussi la malheureuse découverte de « mon coin » de foret dévaster de la meme maniere , et là ou tronnaient de magnifique chene plus que centenaires y repoussent des pins, vive la biodiversité , avant d aller voir chez les autres regardons dabord dans nos foret …
Josette
C’est tout simplement une honte!!! , j’espère qu’un jour une personne pourra s’élever contre ça mais il faudrait que ça ne tardes pas trop!!!